Les archives

Assemblée générale

AG 2024

Procès-verbal

Dix-sept membres de l’Abbaye de Rossinière se sont rassemblés le samedi 6 avril à l’Hôtel de Ville pour l’assemblée annuelle de la société. L’Abbé-Président Jean-Pierre Sallin, accompagné des six membres du Conseil, leur a adressé ses salutations et présenté l’ordre du jour. L’assemblée s’est ouverte sur un hommage à MM. Laurent Dubuis, Alfred Roch, Jean-Jacques Hämmerli, Matthias Dubuis, André Pilet et Roger Moret, décédés durant l’année écoulée. L’Abbé- Président poursuit avec la lecture d’une correspondance de la FAV à propos de la bourse aux armes qui se tiendra à Beaulieu du 29 novembre au 1er décembre 2024. Notre société est sollicitée pour transmettre une photo numérique du drapeau ainsi qu’un brassard; un appel est lancé aux interessés pour une représentation sur place. Il passe à la lecture d’un second courrier de l’Abbaye des Sciernes-Picats qui invite également un représentant à l’occasion de leur 100ème et sollicite une éventuelle participation à leur planche des prix. Les membres sont invités à y participer. Ces deux sujets seront abordés prochainement au sein du comité. Aucune question n’étant posée, le point des démissions et admissions est alors abordé. Seul un membre a manifesté son voeu de quitter la société, il s’agit de M. Gilliand Jean-Noël (1933). Jean-Pierre Sallin se réjouit alors d’annoncer une année exceptionnelle au niveau des admissions, et d’énoncer les noms des nouveaux membres ayant déposé leur demande. Il donne ainsi lecture des lettres de MM. Patrick Rosat, Julien Rosat, Damien Schittli, Alexandre Fivaz, Samuel Henchoz, Valentin Mottier, Raoul Tille et Damien Bertholet. Chaque nouvel arrivant est applaudi et accepté sans réserve par l’assemblée. Le greffier Pascal Widmer passe à la lecture du procès- verbal de la dernière assemblée ainsi que de la dernière fête. Ces derniers n’ayant pas rencontré d’objection, ils sont acceptés par applaudissements.

C’est au tour du boursier Robin Schittli de présenter l’exercice comptable 2023. Il informe par ailleurs que la dette envers la commune bénéficie désormais d’une meilleure visibilité dans les comptes, conformément aux opérations relevée lors de la denière assemblée à propos des caissons de récupération. Il relève également les bons résultats de la tombola, de retour depuis l’année passée suite aux changement de réglement cantonal. Il passe alors la parole à M. Patrick Henchoz, qui s’exprime au nom de la commission de vérification des comptes. Cette dernière prie l’assemblée d’accepter les comptes et donne décharge au comité avec les remerciements d’usage, ce qui est validé à l’unanimité sans opposition. Les vérificateurs pour le prochain exercice sont alors désigés, il s’agit de MM. Fabrice Pipoz, Julien Barthe et Sasha Rothenbuhler.

Le moment est venu pour l’Abbé-Président de passer à la lecture de son rapport annuel qu’il annonce bref car peu d’événements sont à relater pour les 12 derniers mois. Il relève son plaisir à travailler avec les membres de l’actuel Comité qu’il profite de remercier, tout comme les membres de la Société qui donnent un coup de main tant bienvenu que nécessaire durant la période de l’Abbaye. En regard du manque de volontaires pour combler les postes vacants au Conseil, il informe l’assemblée qu’un courrier à été envoyé à 39 membres, principalement au Pays-d’Enhaut et quelques-uns à l’extérieur, afin de leur demander de rejoindre le Comité. Il remercie les 9 personnes qui ont répondu, même négativement, mais constate avec une certaine amerturme que près de 30 membres n’ont pas pris la peine de répondre. Conscient de la difficulté à trouver des candidats, il ne désespère toutefois pas et reste optimiste ! Il relève d’ailleurs avec joie qu’un membre à accepté la tâche, c’est ainsi que M. Adrien Blaser prends officiellement une place au Comité dès cette année sous les applaudissements. Le point de la finance d’entrée est rapidement évoqué et le status quo est maintenu à CHF 150 sans opposition.

Robin Schitli prends alors la parole pour signaler que certains membres ont du mal à se passer des bulletins roses, désormais obsolètes. Les cotisations devant être réglées au moyen de l’IBAN ou d’un code QR, un simili bulletin sera intégré au courrier envoyé avant la fête. Les retardataires importants sont nommés et, en cas de non paiement à la date de la prochaine Abbaye, ils pourront se voir refuser l’accès au tir, voir être radiés de la société comme le prévoit les statuts. M. Roland Berdoz intervient pour demander si les personnes concernées ont reçu un rappel. Il lui est répondu que oui, le boursier précisant que les rappels des cotisations en retard sont envoyés chaque année avec le programme de fête. M. Jean-Pierre Neff demande si il est toujours possible de payer au bureau le jour de l’Abbaye et Robin Schittli de répondre par l’affirmative, de nombreuses cotisations étant encaissées au stand chaque année.

Au chapitre de la fête 2024, l’Abbé-Président informe que le tir des jeunes aura traditionnellement lieu le vendredi soir, l’appel le samedi matin à 8h00 et les cibles ouvertes dès 9h30. Cette année une troisième cible société sera disponible dès 10h30 afin d’éviter les embouteillages récurrents. Il passe la parole à M. Nicolas Moret qui a le plaisir d’annoncer le retour du forain pour cette année encore, avec sa caravane d’animations pour les enfants. De plus, la place du collège sera agrémentée d’un château gonflable. Il encourage donc les membres qui viennent en famille avec enfants à faire vivre ce lieu convivial. M. Jean-Pierre Neff confirme la mise à disposition d’un bus pyjama et Robin Schittli indique que, suite au départ à la retraite de M. Grand, c’est Mme Clot qui a été contactée pour le service traiteur de la soirée. Jusqu’à 100 inscriptions seront acceptés comme les années précédentes, il s’agira donc de ne pas tarder pour s’assurer une place à table. Jean-Pierre Sallin évoque les rangements du dimanche et compte bien sur les nouveaux membres pour passer cette épreuve initiatique – tout autres volontaires étant naturellement bienvenus.

Robin Schittli relève le problème de l’étanchéité de la ciblerie, déplorant des infiltrations d’eau importantes constatées et signalées par Julien Pilet, chef cibarre. Des travaux devront être entrepris prochainement, par conséquent un devis sera demandé à une entreprise spécialisée. Cette rénovation pourrait être échelonée par ordre de priorité et selon le budget disponible.

Jean-Pierre Sallin poursuit alors avec les propositions du comité et revient sur la cible société supplémentaire. Si cette solution ne devait pas résoudre le problème des files d’attente, une proposition de faire tirer les cibares et les membres du Conseil le vendredi, pendant le tir des jeunes, sera envisagée. Il annonce également que M. Fabrice Moret, après s’être occupé du site internet de la société durant de nombreuses années, a passé le relais à M. Pascal Widmer. Ce dernier informe qu’une mise à jour sera effectuée prochainement, dans la mesure du possible avant la prochaine fête. Si les archives et photos de la dernière édition y seront toujours disponibles, les documents plus anciens seront réintégrés progressivement.

Le moment est venu de passer aux propositions individuelles. M. Jean-Pierre Neff remercie la société pour son engagement et confirme la difficulté généralisée pour toutes les sociétés à recruter des volontaires pour une prise de fonction. Il remercie donc chaleureusement le Comité en place et encourage les membres à communiquer entre eux afin de trouver les ressources nécessaires au renouvellement du Comité. Selon lui, le fait que moins de monde ait fait l’armée peut également en être une cause. Concernant les travaux de la ciblerie, M. Neff dit être conscient des frais importants que cela peut engendrer. En tant que Syndic, il tient à assurer l’assemblée du soutien de la Municipalité qui reste à disposition pour ce type de frais d’entretien. Il confirme également que la Commune de Rossinière aura le plaisir d’offrir le vin d’honneur, comme chaque année, le samedi matin au stand. Stéphane Berdoz lance alors un appel aux commissaire pour combler quelques places vacantes. M. Roland Berdoz se propose d’offrir le premier prix pour le tir des jeunes, généreuse proposition qui est acceptée et saluée. L’ordre du jour étant épuisé, contrairement aux membres présents, c’est donc dans la perspective du 27 avril et l’annonce de la 182ème édition de l’Abbaye de Rossinière que se clôt cette assemblée générale.

Pascal Widmer, Greffier

AG 2023

Procès-verbal

Vingt-six membres de l’Abbaye de Rossinière se sont retrouvés le samedi 1er avril à l’Hôtel de Ville pour tenir leur assemblée annuelle. Après le quart d’heure vaudois de rigueur, l’Abbé-Président Yves Dubuis leur a souhaité la bienvenue, et donné lecture de l’ordre du jour. Les membres présents se sont ensuite levés pour rendre hommage à MM. René Blatti, André-Louis Jayet, Jean-François Mottier et Daniel Zulauff, décédés pendant l’année écoulée.

Les premiers points de l’ordre du jour ont été réglés au pas de charge : aucune correspondance particulière n’a été adressée à la société. Aucune demande d’admission n’est non plus parvenue à l’Abbé-Président. En revanche, trois demandes de démission, de MM. Serge Karlen, Fabian Cattin et Albert Henchoz-Kern, ont été entérinée par l’assemblée sans discussion. Le Greffier Nicolas Moret a donc rapidement pu donner lecture des deux longs procès-verbaux relatant la dernière assemblée, ainsi que la dernière Fête. Ils n’ont pas rencontré d’objection et ont été accepté par applaudissements.

C’est ensuite le Boursier Robin Schittli qui a donné lecture d’un exercice comptable particulier, notamment en raison de l’installation des caissons de récupération des balles, financée en grande partie par la commune, mais également de la mise en conformité du stand et des aménagements qui y ont été faits par la même occasion, ou l’installation d’une vitrine pour le drapeau dans la salle du conseil de l’Hôtel de Ville. La vente de 272 kg de douilles n’est pas non plus une opération réalisable chaque année, mais les plus de 1600 CHF ainsi récoltés sont appréciables. Au final, toutes ces opérations se soldent par une perte de 4118 CHF, ce qui constitue un excellent résultat compte tenu des investissements réalisés. Suite à une question de Julien Pilet, Robin Schittli explique quelques choix comptables, notamment celui de ne pas porter l’emprunt à 0% auprès de la commune au bilan, ou l’amortissement direct de certains investissements faits au stand. S’il utilise le mot « magouille » en faisant rire l’assemblée, il s’agit bien d’opérations tout à fait transparentes et claires, et qui ont été considérées comme telles par les vérificateurs des comptes Patrick Henchoz et Jean-François Jaquier, ce dernier donnant lecture de leur rapport. Ils y ont relevé que les documents leur avaient été envoyés au préalable, puis contrôlés en présence du trésorier, et ont qualifié le travail de celui-ci avec les termes « soin », « précision », « rigueur », « engagement » et encore « excellence ». C’est donc à l’unanimité que l’Assemblée a donné décharge au Caissier et au Conseil. Les vérificateurs des comptes pour le prochain exercice seront MM. Patrick Henchoz, Fabrice Pipoz et Julien Barthe (suppléant).

Le point des cotisations n’a pas été discuté, le Caissier ayant préalablement informé que l’année dernière plusieurs membres avaient été rayés des registres en laissant plus de mille francs de créances non-encaissées. Mais heureusement cette année cette mesure extrême n’a pas eu à être appliquée.

Le point 8 de l’ordre du jour visait à donner plus d’informations sur la mise en conformité de la ligne de tir et du stand, et des aménagements qui y ont été faits. La plupart de ces informations ayant été données par le Caissier, l’Abbé-Président donna lecture de la convention établie avec la commune, puis se félicita du nouvel aspect de notre buvette, et se réjouit d’avoir un retour sur l’effet de ces modifications, notamment au niveau du bruit. Mikael Geser, qui a beaucoup œuvré et offert temps et matériel pour améliorer le confort dans ce lieu de convivialité, n’estima pas nécessaire de donner trop d’explications, invitant plutôt les gens à aller se rendre compte par eux-mêmes. Il remercia également Robert Dubuis pour les travaux de crépis, et Olivier Ramel qui a largement contribué aux rénovations de ce stand. Stéphane Berdoz prit alors la parole pour confirmer que les lieux sont magnifiques, mais que cela justifie de désormais les louer, et non plus de les prêter gratuitement. De nombreuses discussions ont eu lieu au Conseil à ce sujet, mais pour éviter une gestion trop compliquée, il fut pour l’instant convenu de ne pas fixer une tarification précise, mais de demander aux personnes désirant louer la buvette d’offrir un prix pour la fête suivante. Le système peut bien sûr évoluer, mais il a été appliqué ainsi à satisfaction l’été dernier. L’Abbé précisa encore qu’il n’est pas possible d’y avoir de l’eau en hiver, ce qui limite les possibilités de location.

Dans une intervention dont il a le secret, aussi taquine que pertinente, Quentin Schittli revint également sur les caissons de récupération des balles, pour savoir comment l’entretien en est planifié. Si l’opération de vider les tiroirs de plomb semble accessible, le changement des membranes ou le rebouchage des trous pourrait s’avérer coûteux. Le nombre de coups tirés restant cependant limité, un tel entretien n’est à priori pas à l’ordre du jour avant quelques années. Le Syndic Jean-Pierre Neff prit la parole pour rassurer sur le fait que la commune a toujours joué le jeu pour l’entretien de la butte, notamment quand il s’agissait d’y remettre du sable, et qu’ayant tout intérêt à conserver la ligne de tir, elle pourrait être sollicitée.

On a apprécié au passage le lapsus du Syndic, s’adressant à l’Assemblée par la formule « Monsieur l’Abbé-Président, Mesdames, Messieurs, … », et ce d’autant plus que l’Abbé-Président lui-même inclura lui aussi la gente féminine dans son adresse quelques minutes plus tard.

Car ce fut ensuite le moment pour le Président Yves Dubuis de faire son dernier rapport. Il se leva pour exprimer sa fierté d’avoir été le 15ème Abbé de notre vénérable société. Il a assuré cette fonction avec conviction, avec des projets plein la tête, mais en respectant les avis et sensibilités de chacun. Il dit avoir apprécié les échanges avec les membres et les nombreux Conseillers qu’il a côtoyé pendant ses 21 ans de comité. Il cita quelques-unes des réalisations dont il est fier, les différents travaux au stand, aux cibles, le nouveau drapeau, l’obligation établie pour les cotisations, nécessaires en raison de la possession par la société d’un bien immobilier. Mais c’est lui qui remercia l’assemblée, pour l’avoir accepté avec ses défauts, et pour lui permettre aujourd’hui de regagner les rangs après avoir servi la société avec un engagement sans faille. Et il souligna le respect qu’il témoigne à tous ceux qui font de l’Abbaye ce qu’elle est, tous les acteurs ayant un rôle important à jouer.

Il était alors temps de renouveler le Conseil, et Yves Dubuis fît part des démissions, outre la sienne, d’Olivier Ramel, également annoncée de longue date, et de Louis-Philippe Martin, dont il lut un courrier. Il ne restait donc plus que 4 membres en place, et il demanda à l’Assemblée si quelqu’un acceptait de rejoindre ses rangs. A la question de savoir si des démarches avaient déjà été entreprises, il répondit évidemment que oui, mais que les personnes approchées ont toujours opposé un refus, pour diverses raisons toutes aussi compréhensibles qu’irrévocables. Un membre a toutefois été sensible à l’appel du devoir, et Pascal Widmer informa l’assemblée qu’ayant été contacté, il acceptait de prendre une charge au sein du Conseil, en espérant ainsi faire des émules. Il fut immédiatement applaudi et remercié pour son dévouement. Cette émulation amena Stéphane Berdoz à proposer la candidature de Robert-Michel Pilet, qui déclinait toutefois la proposition de son voisin de table. Stéphane ne pouvant pas rester sur un tel échec, il se proposa donc lui-même pour donner un coup de main pour une année ou deux. Ce come-back au Conseil, probablement une première dans l’histoire de la société, a été immédiatement avalisé par une salve d’applaudissements.

Après un dernier appel à candidature, l’Abbé sortant Yves Dubuis informait enfin l’assemblée que Jean-Pierre Sallin, au Conseil depuis 2018, accepterait d’endosser la responsabilité d’Abbé-Président. Cette nouvelle fut accueillie avec joie et force applaudissements. Yves Dubuis décrocha alors son brassard à liseré doré, et laissa sa place au nouvel Abbé. Jean-Pierre Sallin remercia l’assemblée pour la confiance qui lui est accordée, et revint sur les nombreux refus essuyés pour trouver des successeurs aux membres sortants du Conseil. Il estima alors qu’il faudrait se « contenter de lui », ce que tous les membres présents semblaient prêts à faire avec joie.

L’Abbé-Président Sallin donna alors la nouvelle composition du Conseil : Lieutenant d’Abbé : Nicolas Moret ; Boursier : Robin Schittli ; Greffier : Pascal Widmer ; Membres : Mikael Geser, Stéphane Berdoz. Ainsi, seuls 6 postes parmi les 9 statutaires sont actuellement pourvus.

Tout de suite dans son rôle, Jean-Pierre poursuivit alors avec les informations relatives à la Fête du 29 avril, en informant que le Porte-Drapeau reste à définir, mais que Stéphane Brusco serait le Commandant de Fête et que Julien Pilet officiera désormais comme Chef-Cibarres. Le programme de la Fête sera tel que d’habitude, et il insista sur le respect des horaires, notamment pour l’heure de fermeture des cibles. Il demanda ainsi de la discipline aux membres pour ne pas attendre le dernier moment pour tirer à la cible Société. Il rappela également que les volontaires sont acceptés pour les rangements du dimanche (s’adresser à Mikael Geser). Finalement, il signala que la société est toujours à la recherche du premier prix, ainsi que du premier prix du Tir des Jeunes. Ne restaient alors plus que les propositions individuelles. Le Syndic et ancien Abbé Jean-Pierre Neff se lèva pour remercier un à un tous les membres du Conseil. Il insista d’une part sur l’importance des archives, qui constituent la mémoire de la société. D’autre part, il félicita l’investissement et le sérieux du Conseil pour les travaux au stand et à la ciblerie, avec beaucoup de travaux de bénévolat de Mikael et Olivier, et des coûts qui ont finalement été en deçà des devis soumis. Il remercia Yves pour son investissement à la tête de la société, et souhaita bonne chance à Jean-Pierre et ceux qui rentrent au Conseil. Et il ne manqua pas d’annoncer le Vin d’Honneur qui sera offert par la Commune sur le coup de 11h au stand le 29 avril.

Désormais doyen d’ancienneté au Conseil, Nicolas Moret adressa quelques mots de remerciements pour les 3 membres sortants du comité, rappelant entre autres les fameux bars construits par Louis-Philippe Martin, la grande amélioration de la sécurité au stand amenée par Olivier Ramel, et les multiples qualités de l’Abbé-Président Yves Dubuis, le « no stress » (apparent) n’étant pas la moindre.

Antoine Martin proposa ensuite de mettre par écrit, dans le courrier destiné aux membres, le besoin de bras pour l’organisation de la Fête.

Pierre-Alain Berdoz demanda de bien accueillir son successeur aux cibles, Julien Pilet, et remercia d’avance de laisser les cibarres couper la file d’attente lorsqu’il s’agit pour eux de tirer.

Robert-Michel Pilet remercia Yves et Olivier pour leur investissement, et émit le souhait que de la musique calme soit diffusée un peu plus longtemps à la fin du repas du soir, afin que ceux qui préfèrent la conversation à la danse puissent terminer leur café sans que leurs discussions ne soient couvertes par la musique.

Finalement, Jean-Claude Paradis proposa de modifier l’itinéraire du cortège afin de ne plus descendre au Grand-Chalet le soir, car en remonter devient de plus en plus pénible pour certains.

La parole n’étant plus demandée, l’Abbé-Président Jean-Pierre Sallin mettait un terme à cette assemblée en donnant rendez-vous aux membres le 29 avril, et en les invitant à partager le verre de l’amitié.

Nicolas Moret
Greffier sortant

AG 2022

Procès-verbal

Trois ans après s’être réunie pour la dernière fois à la même époque, l’Assemblée générale de l’Abbaye de Rossinière s’est tenue à l’Hôtel de Ville sous la conduite de son Abbé-Président Yves Dubuis. Convoqués pour 20h30, les 25 membres présents ont patienté quelques instants avant d’écouter les mots d’accueil de leur président, heureux de retrouver « pour de vrai » ses sociétaires. Quinze membres avaient pris la peine de s’excuser.

Avant de lire la correspondance et d’inviter les membres intéressés par une participation au Tir Cantonal de Payerne (du 24.06 au 10.07) à s’annoncer au Comité, l’Abbé commença par rendre hommage à MM. Hans Ludi, Claudi Raymond et Henri Turrian, regrettés membres disparus ces douze derniers mois. Il fit également part de la démission de M. Albert Zürcher, pour raisons de santé, puis des trois demandes d’admission qui lui étaient parvenues. MM. Julien Barthe, Sascha Rothenbühler et Lionel Grin ont été admis par acclamation, en attendant d’être assermentés lors de la prochaine Fête.

L’assemblée acceptait ensuite sans remarque le PV de la dernière assemblée de 2021, qui s’était tenue par visioconférence. Retenu par le concert de la Montagnarde, dans laquelle il exerce un autre de ses talents, le Boursier Robin Schittli avait délégué la présentation des comptes à l’Abbé, qui put décrire avec précision la situation financière de la société grâce à la minutie avec laquelle la comptabilité est tenue. Parmi les divers chiffres présentés, ce sont surtout les 3100 CHF de cotisation non-payées qui retiennent l’attention. Cette somme est en partie due à l’absence de tir pendant 2 ans, puisque nombreux sont encore les membres à s’acquitter au guichet du stand. Mais ces découverts seront évidements systématiquement réclamés dans les semaines à venir. On précise que lorsqu’un membre avec des cotisations en retard se présente au guichet du stand, il doit s’acquitter avant de recevoir son carnet de tir. Dans le cas extrême où la cotisation reste impayée pendant 3 ans, le membre peut depuis quelques années être exclu par l’assemblée. Cette année, ce sont ainsi 9 membres que celle-ci a dû se résoudre à rayer des registres de la société. Un dernier courrier les avertissant de cette possibilité leur avait été envoyé au préalable, mais aucun n’y a donné suite.

Antoine Martin lut ensuite le rapport des vérificateurs des comptes, qu’il avait établi avec Stéphane Berdoz. Ils relevèrent la qualité du travail du Boursier, la sévérité des moyens employés pour s’assurer de l’exactitude des chiffres présentés (un sérum de vérité !?), et une fois encore la nécessité des cotisations pour assurer le roulement de la société. L’Assemblée suivit leur recommandation en donnant décharge au Boursier et au Conseil pour les comptes 2021, et en le remerciant par des applaudissements nourris. Les prochains vérificateurs des comptes seront MM. Jean-François Jaquier, Patrick Henchoz et Fabrice Pipoz (suppléant).

Le point suivant de l’ordre du jour était le rapport du Président. Rapport oral, puisque ses 12 ans d’ancienneté à ce poste lui permettent d’improviser avec aisance sur les préoccupations et satisfactions qui rythment sa vie d’Abbé. Il retient ainsi surtout le plaisir de se retrouver en présentiel, et constatant un regain de participation lors des manifestations qui peuvent à nouveau avoir lieu, il espère énormément de monde sur les rangs le 30 avril.

Sans s’étendre, il enchaîne sur le renouvellement du Conseil. Décidé pour 2 ans et validé l’année dernière, il n’est pas directement sujet à discussion ce soir-là. Mais Yves relève tout de même que le Conseil a eu été constitué de 9 membres, et que si un membre de l’assistance souhaitait rejoindre les 7 membres actuels, il est chaleureusement invité à se manifester, … ce qui sans surprise ne se produit pas. Le Conseil va donc continuer à fonctionner en l’état pour la prochaine Fête. Toutefois, et comme annoncé depuis plusieurs années maintenant, deux membres du Conseil présenteront leur démission lors de la prochaine assemblée en 2023 : Olivier Ramel, après 12 ans de Comité et notamment la lourde responsabilité du stand, et l’Abbé-Président lui-même, qui avait déjà accumulé 9 ans de Conseil avant même de prendre la Présidence. Leur succession devrait donc revenir dans pas mal de conversations lors de nos prochaines rencontres.

Le point du jour sur le prix de la finance d’entrée ne suscitant pas plus de discussions que d’habitude, l’Abbé-Président passe à la présentation de la Fête, où les rôles principaux seront tenus par Kevin Karnstädt, Porte-Drapeau, Stéphane Brusco, Commandant de Fête, et Pierre-Alain Berdoz, Chef-Cibarres. Une lettre de ce dernier est lue par l’Abbé, dans laquelle Pierre-Alain décrit son parcours l’ayant amené du pupitre de secrétaire à celui de responsable des marqueurs, instruit à la tâche par Marcel Marmillod, et successeur de Dominique Pilet en 2010. Il estime temps pour lui de désormais profiter de la Fête de l’autre côté de la Sarine, et annonce qu’il cèdera sa fonction à Julien Pilet dès l’année prochaine. Des applaudissements nourris remercient P.-A. pour tout le travail effectué, et l’Abbé relève que, contrairement à lui-même, Pierre-Alain a fait les choses justes jusqu’au bout, puisque lui a su trouver un successeur pour assurer la continuité ! Pour terminer avec la Fête, l’Abbé annonce le programme du 30 avril, et signale que la nouveauté de cette année concernera les rangements du dimanche, où les nouveaux membres (et d’autres bonnes volontés) seront désormais attendus !

Le gros débat de la soirée a concerné la mise en conformité des cibles et du stand, qui ont largement occupé le Conseil pendant l’année écoulée. Yves Dubuis a dressé l’historique des nombreuses séances, discussions et correspondances tenues avec les autorités communales mais aussi militaires, et lu plusieurs courriers donnant les détails des démarches réalisées. Pour essayer de résumer des discussions compliquées, 3 options se présentaient pour l’Abbaye : (i) conserver les installations en l’état, ce qui aurait permis à l’Abbaye de tirer sous un régime de dérogation en tant que société de tir historique. En revanche, aucun autre tir, même pas de Jeunesse, n’aurait pu avoir lieu dans notre stand. (ii) Installer des récupérateurs de balles en faisant appel aux subventions fédérales ; cette solution n’apportait toutefois pas davantage réel par rapport à la première, puisqu’il n’aurait là aussi été possible de faire que le seul tir de l’Abbaye. (iii) Installer sans subvention des récupérateurs de balles, ce qui permettait de maintenir l’activité du stand sans restriction, tout en maintenant le droit communal aux subventions d’assainissement, lorsque celui-ci sera nécessaire (pas avant la fermeture de la ligne de tir). C’est cette dernière option qui avait été retenue, afin d’assurer la pérennité de la ligne de tir et de ses activités. Des discussions constructives avec la Municipalité ont alors permis de financer ces travaux devisés à 103 kCHF, par une contribution de la Commune de 33 kCHF à fond perdu, et 50 kCHF sous forme de prêt sans intérêt, le solde étant pris en charge par les fonds propres de la société. La convention fixant le mode de remboursement de ce prêt doit encore être établie avec la Commune, et les membres ont avalisé à l’unanimité moins 2 absentions la proposition du Conseil, qui consiste à rembourser 60 ct par coup tiré, quelle que soit la manifestation ayant lieu au stand. Pour l’Abbaye, le surcoût sera reporté en partie sur le tireur par une facturation du carnet de tir de 10 CHF, le solde étant pris en charge sur le bénéfice de la Fête. Pour les autres sociétés utilisatrices du stand, une facture leur sera adressée sur la base du nombre de coups tirés. Cette méthode devrait permettre un remboursement non-linéaire, mais proportionnel à l’activité au stand, sur une durée de l’ordre de 30 ans, et c’est ainsi ce qui sera prochainement proposé à la Commune pour établir la convention.

De nombreux membres présents ont pris la parole sur le sujet, et demandé des éclaircissements. Par exemple, lorsqu’il sera nécessaire d’assainir les cibles, l’Abbaye sera-t-elle à nouveau sollicitée financièrement ? Le Syndic Jean-Pierre Neff répond que non : l’assainissement est à la charge de la Commune, et celle-ci conservera son droit aux subventions grâce à l’installation des récupérateurs de balles. Qu’adviendrait-il de créances subsistant en cas de dissolution de la société avant le remboursement ? Les statuts précisent déjà que le stand devrait être vendu en premier lieu à la Commune de Rossinière, mais il faudra s’assurer qu’un éventuel solde de la dette s’annule en cas de disparition de l’Abbaye. Marcel Marmillod s’interroge sur ce qui impose toutes ces mesures à ce moment précis, en particulier pour les aménagements prévus au stand, qui semblent découler de décisions abruptes et personnelles, sans requête officielle des autorités. Il est alors expliqué qu’il existe bien un règlement qui décrit les règles devant être respectées au stand, mais que celles-ci ne sont inspectées que pour les installations dans lesquelles ont lieu des tirs militaires. Comme notre stand n’est pas utilisé dans ce but, il n’y a jamais eu de rapport officiel, mais on estime judicieux de suivre les recommandations reçues pour assurer la pérennité du stand, surtout lorsqu’elles ont pour but d’assurer la sécurité lors des tirs. Les avis convergent cependant tous vers la difficulté à suivre et à adhérer aux changements constants de réglementation et d’interprétations de ces règlements.

Concrètement, les travaux aux cibles sont en cours et sauf problème météo, les caissons seront posés le 13 avril. Au stand, Olivier Ramel a entrepris de déplacer et surélever les râteliers d’armes, et un marquage au sol sera fait d’ici la fête. La pose d’une paroi antibruit à la buvette interviendra dans un deuxième temps, après l’Abbaye de cette année. La nécessité de fermer ou non la route du cimetière pendant les tirs reste à discuter, mais ne s’agissant que d’une recommandation, elle n’est pas obligatoire.

Les débats auraient pu continuer encore longtemps, mais les divers avis ayant pu être exprimés, l’Abbé met un terme à la discussion en soulignant qu’il est plus que conscient de la responsabilité qui incombe aux organisateurs d’une telle manifestation, notamment en pensant au fameux formulaire POCAMA de l’Etat de Vaud, qui impose la prise de connaissance et la reconnaissance des responsabilités vis-à-vis des multiples contraintes imposées de nos jours. Il ne manque pas de remercier Robin et Quentin Schittli pour leur soutien dans les démarches et leur connaissance des dossiers et réglementations.

Sujet plus simple et plus réjouissant, Yves présente ensuite la vitrine installée dans la salle où se déroule l’assemblée, et qui permet d’entreposer et d’exposer l’étendard de la société aux gens du village et aux gens de passage. La deuxième moitié de la vitrine est mise à la disposition de la Jeunesse, qui y a également installé son nouveau drapeau. C’est justement le président de celle-ci, Fabrice Pipoz, qui est le premier à se lever pour le dernier point de l’ordre du jour, les propositions individuelles. Dans une prise de parole inspirée et inspirante, il remercie l’Abbaye et souligne les liens forts qui unissent nos sociétés respectives, l’importance de les entretenir, et ainsi de permettre de maintenir et faire évoluer nos traditions. Jean-Pierre Neff apporte les salutations de la Municipalité, qui est heureuse d’avoir pu trouver une solution aux problèmes de la ciblerie, et il abonde aux propos de Fabrice Pipoz concernant la vitrine des drapeaux, que les conseillers communaux ont pu admirer lors de leur dernière séance, et qui permet de garder à l’esprit que l’histoire de ces sociétés a un lien fort avec celle de ce village et de ses habitants.

Les autres prises de parole amènent quelques recommandations et propositions bienvenues concernant des sujets aussi divers que la validité des assurances du drapeau par rapport au nouveau lieu d’entreposage, de la répartition des râteliers dans le stand, du besoin de commissaires de Tir le 30 avril (s’adresser à Jean-Pierre Sallin) ou de la participation de l’Abbaye et ses membres aux manifestations de la Jeunesse (Meule à Charbon en 2023) ou de la fanfare (loto le week-end prochain).

Il est presque 23h lorsque l’Abbé-Président peut clore cette 180e assemblée de l’Abbaye de Rossinière. Pour célébrer le plaisir d’être à nouveau ensemble, il annonce que la société offre le verre de l’amitié autour duquel les discussions sont reparties de plus belle. Elles ne manqueront pas de se poursuivre le samedi 30 avril, dès 8h sur la place du village, où tout le monde se réjouit de se retrouver.

N. Moret, Greffier

AG 2021

Correspondance du Comité →

Bulletin de vote →

 

Procès-verbal

Voilà déjà 24 mois que l’Abbaye de Rossinière n’avait plus pu se réunir pour discuter de la marche de la société. En ces temps lointains, c’était la nouvelle loi sur les armes qui focalisait tous les débats. Une belle fête 2019 et une épidémie plus tard, les sujets d’inquiétudes n’ont pas diminué pour notre Abbaye. Le Conseil avait dès lors à cœur de tenir informés ses membres sur les derniers développements concernant notre vénérable société.

Il a dès lors proposé de procéder en deux temps, d’abord en consultant ses membres par courrier, puis en leur proposant de développer les discussions par visioconférence, à la date habituelle de l’assemblée générale. Ce sont ainsi une quinzaine de membres qui se sont retrouvés par écrans interposés, samedi soir 3 avril. La tradition du quart d’heure vaudois a été respectée, non pas pour attendre la sommelière comme à l’époque, mais pour que tout le monde puisse se connecter. Autre temps, autres mœurs …

L’Abbé-Président Yves Dubuis a souhaité la bienvenue à chacun, et a tenu à rendre hommage aux membres disparus depuis la dernière assemblée. Un moment de recueillement a donc été respecté en la mémoire de MM. Martin Geser, Jakob Ludi, Roger Berdoz, Alexis Berdoz et Maurice Tille.

Il a ensuite donné la parole au Greffier pour le compte-rendu des bulletins de vote retournés par les membres. Sur les quelque 240 membres consultés, 80 ont pris la peine de répondre, un résultat réjouissant qui montre que l’effort en valait la peine puisque c’est plus du double des membres qui s’expriment lors d’une assemblée normale. Les procès-verbaux des assemblées et fêtes 2019, disponibles sur le site internet, ont été approuvés par l’ensemble des membres, de même que les comptes des années 2019 et 2020 que le Boursier Robin Schittli avait détaillé par courrier. Le rapport des vérificateurs des comptes Antoine Martin et Stéphane Berdoz était également joint, et les votants se sont prononcés à l’unanimité pour donner décharge pour la période écoulée. Les membres du Conseil sont reconduits dans leurs fonctions pour 2 ans, de même que l’Abbé-Président, qui passe sa 20e année au sein de Conseil.

Les 2 dernières questions posées par courrier concernaient la tenue de la Fête de l’Abbaye 2021. La situation sanitaire et les restrictions concomitantes évoluant rapidement, le Conseil avait déposé en janvier les plans de tir pour se laisser la possibilité d’organiser une Abbaye 2021 au mieux, selon la situation du mois d’avril. Les membres s’étaient en forte majorité prononcés pour laisser cette marge de manœuvre au Conseil. Mais ils étaient aussi sondés sur leur intérêt à participer à une abbaye où seul un tir serait possible, sans l’apparat et la convivialité qui est normalement de mise. A cette dernière question, 33 tireurs ont répondu oui, alors que 41 membres ont coché la case non. Les commentaires accompagnants ces réponses reflétaient bien que pour la plupart, l’Abbaye est plus qu’un tir, et n’a de sens que si elle permet de retrouver les camarades à la buvette ou au village. A l’inverse, le souci de ne pas abdiquer et de maintenir une activité, même minime, était avancé par les partisans du tir, y voyant un moyen d’aller de l’avant en faisant profiter les commerces et restaurants.

Attentif à tous ces arguments, mais anticipant que les possibilités seront encore passablement limitées le 24 avril, le Conseil a pris la décision de ne pas organiser l’Abbaye en 2021, sous quelque forme que ce soit. Un report à une date ultérieure a également été écarté au vu des agendas qui s’annoncent chargés dès que les restrictions seront levées. Les participants à la séance n’ont pas émis d’objection, et l’ancien Abbé-Président Daniel Martin a pris la parole pour approuver cette décision qui respecte les dispositions légales et sanitaires en vigueur, bien qu’il se soit prononcé en faveur du tir lors du sondage. Il fût appuyé en ce sens par le second ancien Abbé-Président présent, Jean-Pierre Neff.

Ce dernier s’est ensuite à nouveau exprimé, cette fois en tant que Syndic, sur le point suivant de l’ordre du jour présenté par Yves Dubuis, qui concernait les terrains autour de la ciblerie. Ces terrains sont propriétés de la Commune, qui avait jusqu’à fin 2020 pour réaliser une étude sur la pollution du terrain, sans quoi les subventions en vue d’un assainissement lui échapperaient. Cette étude a été réalisée et a conclu qu’il n’y avait pas d’urgence à réaliser l’assainissement. Celui-ci pourrait être nécessaire seulement quand les installations fermeront. En revanche, les stands doivent désormais être équipés de récupérateurs de balles, dont l’installation est coûteuse et nécessite des travaux conséquents. Mais notre ligne de tir peut bénéficier d’une dérogation, du fait de son statut de « stand de manifestation », dans lequel peut se tenir un (et un seul) tir annuel, sans récupérateur de balle, si celui-ci a un statut historique. Il semble donc que le tir de notre Abbaye pourra continuer à avoir lieu à Rossinière, mais la situation va être suivie avec attention. D’autres analyses sont en cours pour délimiter plus précisément la teneur en plomb dans les terrains adjacents, dont les propriétaires vont être contactés en vue d’établir un éventuel périmètre de restrictions d’usage. Par ailleurs, le Tir de Jeunesse ne pourrait vraisemblablement pas bénéficier de la même dérogation, mais une solution pourrait être trouvée en déplaçant les dates du tir à proximité de celles de l’Abbaye.

Philippe Ramel profite de la présence simultanée du Syndic et du Président des Armes Réunies pour les interroger sur la soudaine urgence qui règne autour des stands du Pays d’Enhaut, alors que les exigences étaient plus ou moins connues de longue date. Jean-Pierre Neff répond que ce sont les subventions qui ont dicté le rythme, et que les échelonnements entre Confédération, Canton et Commune ont conduit à être un peu pris de court sur les conséquences, mais que pour Rossinière, celles-ci devraient être moindres puisqu’il ne s’agit pas d’une installation de tir sportif. Quentin Schittli, solidement enfoncé dans son fauteuil de Président des Armes Réunies, répond que les courriers du Canton étaient adressés aux communes, et que sa société n’a été informée que sur le tard. Mais les mises à l’enquête et travaux devraient se faire rapidement aux Moulins et à Rougemont.

Le sujet étant clair pour tout le monde, Yves Dubuis a ensuite présenté le point suivant de l’ordre du jour : une demande avait été faite à la Commune pour pouvoir installer une vitrine à l’étage de l’Hôtel de Ville, afin d’entreposer le drapeau de la société. La demande avait été acceptée, et la réalisation du projet, freinée par la situation de ces derniers mois, est lancée. La Jeunesse ayant aussi renouvelé son drapeau, proposition lui sera faite d’également bénéficier de cette vitrine.

L’Abbé-Président donna ensuite lecture d’une brochure de la Fédération Vaudoise des Carabiniers, qui informe que le Tir Fédéral aura lieu sous une forme décentralisée, mais donne rendez-vous pour le Tir Cantonal Vaudois en 2022 à Payerne.

Les participants ont eu l’occasion de prendre une dernière fois la parole en fin d’assemblée, et Pierrick Pilet s’est inquiété de la continuité des activités de notre société, puisque celles-ci sont désormais dépendantes de dérogations. Ne seraient-ce pas les prémices d’une véritable interdiction d’ici 5 à 10 ans ? Jean-Pierre Neff se veut rassurant en soulignant que ces exceptions font partie de la loi, qui date de 2019, et pour lesquelles de forts lobbies des tirs historiques se sont battus. Robin Schittli abonde en rappelant que les Abbayes Vaudoises sont reconnues par l’UNESCO. Finalement Daniel Martin fait sourire l’assemblée en suggérant malicieusement qu’il restera toujours la possibilité de faire de notre stand une ZAD, zone à défendre.

Patrick Henchoz a conclu la discussion en remerciant les participants pour la qualité des débats, qui bien que virtuels, ont été de bonne tenue et ont certainement apporté beaucoup à la compréhension des défis auxquels font face notre société. Le mot de la fin est toutefois revenu à l’Abbé-Président, qui aurait évidemment aimé partager le verre de l’amitié pour ses 20 ans de Conseil. Il soulignera d’ailleurs que tous ses engagements n’ont pas tenu aussi longtemps… A défaut de franche poignée de main pour se quitter, c’est par un petit salut face à la caméra que chacun a pris congé de cette assemblée, en espérant bien sûr retrouver une belle et vraie Abbaye au plus vite.

N. Moret, Greffier

AG 2020
AG 2019

Procès-verbal

L’Abbaye de Rossinière a tenu ses assises annuelles le premier samedi d’avril à l’Hôtel de Ville. Outre le fauteuil d’Abbé-Président usé par Yves Dubuis pour la 9ème année consécutive, 32 chaises étaient occupées au moment de commencer à siéger. C’est toutefois en demandant de se lever que le Président ouvrit la séance, pour rendre hommage à MM. Albert Chapalay et Denis Zürcher, malheureusement décédés durant l’année écoulée.

Au premier point de l’ordre du jour, l’Abbé fit part de plusieurs invitations: une de l’ARPE invitant à participer au Tir de l’Ancien Comté, une autre de l’Echo de Corjon, invitant à s’inscrire comme bénévole lors du Giron des Musiques Gruériennes du mois de mai, et une dernière de la Société Vaudoise des Carabiniers, invitant à voter le 19 mai concernant la loi sur les armes.

Ce dernier point était au cœur des débats déjà bien avant que l’assemblée ne débute, et plusieurs personnes prirent la parole pour souligner l’impact que le résultat de cette votation aura sur la pratique du tir sportif en général, et sur nos Abbayes en particulier. Comme le fit remarquer Robin Schittli, il n’est encore pas clair si nos Abbayes seront considérées comme des sociétés de tir aptes à attester de la pratique du tir pour l’obtention des « autorisations exceptionnelles » prévues par la loi. En outre, il ne sera probablement plus possible d’obtenir des arsenaux des armes en prêt pour permettre aux membres n’ayant pas de fusil personnel de participer. Quentin Schittli complétait les arguments de son frère en donnant lecture d’une intervention soigneusement préparée, qui se concluait par un rappel de l’importance émotionnelle de ce sujet dans nos contrées : « Souhaitez-vous vraiment voir l’arme qui vous a couronné un dernier samedi d’avril finir sous une presse, car vous ne remplissez plus les critères, et que votre descendance ne peut pas en hériter ? ». Fernand Dubuis demanda encore à ce que le sujet soit rappelé lors du discours d’ouverture de la Fête, afin d’encourager les gens à aller voter.

Au point suivant, celui des admissions et démissions, Yves commençait par signaler que l’un des 26 membres exclus l’année dernière avait payé ses cotisations dans le même temps que l’assemblée s’était tenue. Compte tenu de cette circonstance, l’Abbé proposait donc de le réintégrer, ce que l’assemblée accepta à l’unanimité et sans commentaire. Une démission est à déplorer, mais la liste d’appel va néanmoins s’allonger cette année, puisque ce n’est pas moins de 11 demandes d’admission qui sont parvenues à l’Abbé-Président. Celui-ci donna lecture de chacune d’elles, certaines étant communes à plusieurs candidats. Moments très réjouissants, durant lesquels on entendit plusieurs fois les termes de « passion du tir », « respect de la tradition », « attachement au village et au Pays-d’Enhaut», « convivialité », « esprit d’amitié », ou encore « suivre la trace du père, du grand-père, de la famille ». Ces candidats étaient bien renseignés, et ils semblent avoir déjà tout compris à l’Abbaye. Ce sera une grande fierté de les assermenter le 27 avril.

L’Abbé-Président pouvait ensuite reprendre son souffle en écoutant les longs comptes-rendus dont le greffier donna lecture, et qui furent acceptés par applaudissements. Puis vint le tour de la non moins longue présentation du Boursier, qui s’appliqua à expliquer les manipulations comptables effectuées pendant l’année. Manipulations légales bien sûr, visant à clarifier les différents comptes et à mieux représenter les actifs afin d’éviter de payer des impôts superflus. Manipulations exceptionnelles sur cet exercice, qui font apparaître une perte comptable en grande partie due à l’amortissement du drapeau, et à l’abandon des créances sur les cotisations dues par les membres rayés des registres. La trésorerie se porte toutefois bien, et voit une légère augmentation de liquidités. Le caissier releva également le geste remarquable des tireurs ayant participé au Grand Tir des Abbayes Vaudoises, et qui récompensés en espèce après leurs bons résultats ont reversé leur prix à la société.

C’est une assemblée studieuse qui écouta ces explications. Les membres se sont d’abord penchés sur les chiffres mis à disposition, puis ensuite, pour beaucoup, penchés en arrière dans le dossier de leur chaise, laissant soupçonner qu’ils étaient plus à l’aise pour compter les 10 sur un coupon à progrès que pour compter les 1000 sur une feuille de pertes et profits. Et on les comprend ! Vu la complexité du sujet, ils étaient donc heureux de pouvoir se reposer sur le préavis éclairé des vérificateurs, MM. Roland Russi et Antoine Martin. Le premier donna lecture de leur rapport, soulignant que la vérification s’était passée dans les règles de l’art, et que le sujet, si compliqué soit-il, avait été bien expliqué par le trésorier. C’est à l’unanimité et avec applaudissements que les comptes étaient ainsi acceptés, et que décharge a été donnée au Boursier et au Conseil. La nouvelle commission de vérification des comptes sera composée de MM. Antoine Martin, Stéphane Berdoz et Jean-François Jacquier.

Le Président reprenait ensuite la parole pour son rapport, en signalant qu’il préparait sa 18ème Fête en tant que membre du Conseil, et qu’une telle longévité pouvait commencer à s’apparenter à de la dictature. Notons que la dictature éclairée est assez largement reconnue comme la meilleure forme de gouvernement, et personne ne semblant vouloir renverser l’Abbé pour l’instant, tout le monde (sauf lui peut-être) s’accommode avec soulagement et reconnaissance de cette situation. Nulle trace de lassitude toutefois dans le discours d’Yves Dubuis, qui se félicite d’une belle fête en 2018, et d’une magnifique dynamique de la société avec ces 11 nouvelles admissions. Il relève à propos que les 56 membres assermentés depuis le début de sa présidence pèsent pour beaucoup dans les quelque 110-120 tireurs qui participent chaque année. Il conclut en espérant que nos politiques sauront se montrer inspirés lorsqu’il s’agira de défendre nos traditions, qui sont aussi notre richesse et notre identité.

Dans la foulée, le Conseil est reconduit par acclamation, et la finance d’entrée de 150 CHF par un acquiescement poli.

Le programme de la Fête 2019 sera similaire à celui de l’année dernière, avec pour objectif de simplifier la gestion des repas du soir à la Grande Salle. Les forains seront à nouveau présents pour le plus grand plaisir des enfants, et une activité pour les plus grands est aussi prévue. Les fonctions de Commandant de Fête, Porte-Drapeaux et Chef-cibarres sont respectivement attribuées à MM. Stéphane Brusco, Ludovic Martin et Pierre-Alain Berdoz. Les premiers prix aux cibles Société et Tir des Jeunes sont cette année encore généreusement offerts par Jean-Pierre Neff, qui en est chaleureusement remercié.

L’avant-dernier point de l’ordre du jour consiste à faire part que 4 membres ont atteint cette année la limite de 3 ans consécutifs de cotisations non payées, et pour tenir la ligne désormais fixée, l’Abbé-Président propose à l’assemblée de les exclure. Cette proposition est acceptée à l’unanimité moins 3 abstentions. A la question de savoir si les exclusions de l’année dernière avaient suscité des réactions de la part des membres concernés, il est répondu qu’aucun écho n’était parvenu au Conseil.

La parole est donc ensuite donnée à l’assemblée, et c’est le Syndic Jean-Pierre Neff qui la prend pour apporter les salutations de la Municipalité. Il remercie l’Abbé-Président, qui grâce à son engagement permet de faire vivre cette société, qui est notre patrimoine ainsi qu’un trait d’union entre les générations. Il étend ses remerciements à tous les membres du Conseil, et annonce ensuite que la Commune offrira cette année encore le Vin d’Honneur au stand, et note que celui-ci semble rencontrer un succès de plus en plus important !

Roland Berdoz prend la relève et se relève pour revenir sur le Giron des Musiques Gruériennes à venir, dont il est le président d’organisation. Après avoir donné envie de s’inscrire comme bénévole, il veut donner envie d’y assister en décrivant le programme fastueux qui s’étalera sur 4 jours, et auquel l’Abbaye participera avec un char lors du cortège.

Les deux dernières interventions eurent pour objet le lieu d’entreposage du nouveau drapeau, qui est toujours en discussion et pour lequel un courrier sera prochainement adressé à la commune ; et le lieu où se déroule l’assemblée générale, qui ne doit pas forcément se tenir à l’Hôtel de Ville selon les statuts, et qui en principe pourrait faire l’objet d’un tournus. Il est noté qu’un tel tournus est fait par le comité pour le repas de midi le jour de la Fête, mais pour le reste la discussion n’est pas approfondie dans l’immédiat.

En effet, il est déjà plus de 22h30 et les verres sont vides depuis longtemps. Les discussions ont été constructives, les décisions ont été prises, place désormais à la Fête. L’Abbé-Président clôt donc cette assemblée en donnant rendez-vous le samedi 27 avril sur la place du village pour la 177ème Abbaye de Rossinière, et en invitant les membres et futurs membres présents à partager le verre de l’amitié.

N. Moret, Greffier

AG 2018

Procès-verbal

Il était 20h45 quand l’Abbé-Président Yves Dubuis salua les 23 membres présents, et remerciait les tenanciers de l’Hôtel de Ville d’attendre une nouvelle fois que notre société ait pu débattre dans ses murs avant de prendre leurs vacances. Avant de donner lecture de l’ordre du jour, il demanda à l’Assemblée de se lever pour rendre hommage à MM. Gilles Favre, Edmond Henchoz et Charles Pilet, décédés pendant l’année écoulée.

L’Abbé communiqua d’abord au chapitre des correspondances que les cartes-couronnes ne seraient plus distribuées par l’Association romande des cartes-couronnes à partir du 1er janvier 2019. Elles pourront néanmoins être utilisées jusqu’en 2023. Quentin Schittli et Marcel Marmillod précisent toutefois que de nouvelles cartes seront éditées au niveau cantonal.

Yves Dubuis donna ensuite lecture de trois demandes d’admission, émanant de MM. Pierre-François Mottier, Guillaume Lenoir et Benoît Mottier. Seul le premier était présent et se présenta aimablement, en contant l’anecdote qui l’amena à rater le 175ème anniversaire car sa lettre était arrivée trop tard auprès de l’Abbé. Qu’importe, il a tenu parole et sera donc assermenté devant les rangs lors de la 176ème édition. Comme il est devenu assez fréquent ces dernières années, les deux candidats absents ont bénéficié de la dérogation accordée par le Conseil et furent également accueillis par acclamation, car présentant des excuses valables pour leur désistement à cette assemblée.

C’est ensuite le Greffier Nicolas Moret qui donna lecture des deux longs procès-verbaux de l’année écoulée. La Fête 2017 est encore dans toutes les mémoires, mais il est bon de réentendre quelques anecdotes. Pendant la lecture, un livre photo retraçant la Fête fût mis en circulation autour de la table. Pour répondre à la demande de plusieurs membres, on mettra à disposition un formulaire de commande lors de la fête, pour permettre aux intéressés d’en acquérir une copie.

Ces comptes-rendus étant acceptés sans autre commentaire que les chaleureux remerciements de l’Abbé et les applaudissements de l’assemblée, ce fût au tour du Boursier, Robin Schittli de présenter son œuvre comptable. Pour beaucoup dans l’assistance, les tableaux de chiffres sont un art un peu abstrait, mais le trésorier en dépeignit si brillamment les détails et les subtilités que chacun fût à même d’apprécier les bonnes nouvelles qui s’y dessinaient: la fête du 175ème a permis de payer le drapeau dans sa totalité, soit par les produits qui lui étaient directement destinés, soit par le bénéfice enregistré sur le week-end. La société retrouve une trésorerie saine après les gros investissements de ces dernières années. Yves Dubuis compléta les explications en se félicitant des nombreux dons reçus, et cita notamment la Fondation de famille Sandoz, ainsi que l’Abbaye de l’Espérance de Villeneuve qui est la marraine de ce nouveau drapeau.

Une seule question de Marcel Marmillod eu pour objet la valorisation comptable du nouveau drapeau, qui apparaît avec un amortissement de 20% pour cette première année. La parole fût donc ensuite donnée aux vérificateurs des comptes, dont le rapporteur Pierre-Alain Berdoz lu le rapport qui soulignait la parfaite tenue et l’exactitude des comptes, présentés de façon claire et précise. Il remercia ainsi les personnes ayant permis d’atteindre ce résultat, et proposa de donner décharge au caissier, ce que l’assemblée a accepté à l’unanimité. Oubliés dans un premier temps, les vérificateurs des comptes pour le prochain exercice ont été nommés en les personnes de MM. Roland Russi, Antoine Martin et Stéphane Berdoz.

Après avoir adressé quelques louanges supplémentaires à son minutieux Boursier, l’Abbé-Président donna lecture de son rapport, dans lequel il releva la bonne ambiance au Conseil pour la préparation de la Fête, et les bons résultats obtenus. Il remercia les membres du Conseil, tous ceux de la Société, mais aussi les amis des membres et de la Société, dont beaucoup ont joué le jeu et sont venus soit prêter main forte, soit assister au 175ème anniversaire. Il revint longuement sur la fierté d’avoir pû remettre à chaque tireur un prix souvenir de grande qualité, sous la forme du coupe-saucisson confectionné par Olivier Ramel et gravé par Jean-François Mottier, digne successeur du poivrier réalisé pour le 150ème par Marcel Marmillod. Il a vanté également la qualité du travail de Francine Dubuis, de Savièse, à qui avait été confiée la réalisation du nouvel étendard, qui était déployé dans la salle. C’est vers le futur que le président se tourna pour conclure, en donnant lecture d’une belle lettre envoyée par l’ancien Abbé Daniel Martin après la fête du 175ème, qui relevait que c’est ses membres qui, part leur participation, font vivre une société, et que désormais le vrai défi serait d’aller en direction du 200ème. L’Abbé-Président aime mettre en avant les membres de son Conseil sans trop s’étaler sur ses propres mérites, mais les applaudissements qui ponctuèrent son intervention étaient très nourris, pour le féliciter de son implication et de son dévouement pour la société, et lui signifier qu’il est le seul à penser qu’il « commence à dater dans ce Conseil ».

Le point suivant de l’ordre du jour était-il responsable de la faible participation à cette assemblée ? Il était connu de longue date que plusieurs membres du Conseil avaient fait part de leur désir de regagner les rangs après de nombreuses années de service ponctuées par l’organisation du dernier jubilé. L’Abbé commença donc par remercier Martin Geser, son fidèle Lieutenant, à la participation duquel il avait conditionné son acceptation de la présidence. Yves releva le sacrifice de Martin lors du dimanche de la dernière fête, lorsque celui-ci renonça à assister à l’inauguration du drapeau qu’il avait longuement organisée, préférant continuer les classements afin que tout soit dans les temps pour l’après-midi. Le Président se tourna ensuite vers Stéphane Berdoz, le qualifiant au combien à raison de « membre indispensable du comité », tant par sa bonne humeur et ses blagues qui ne s’entendent nulle part ailleurs, que par sa perspicacité et ses connaissances sur de nombreux sujets. Bien que ceux-ci furent absents, l’Abbé n’oublia pas de citer Jean-Luc Golay, toujours prêt à donner un coup de main, et Jean-François Mottier, le fin guidon dont les mains en or ont rendus de fiers services à la société.

Ces forces vives demandaient évidemment à être remplacées, et l’Abbé-Président était particulièrement heureux de pouvoir présenter deux candidats de valeur en les personnes de MM. Mikaël Geser et Jean-Pierre Sallin. Aucun autre candidat ne se manifestant spontanément, ceux-ci ont été acclamés et rejoignent ainsi le Conseil désormais formé de sept membres. Bien que les statuts spécifient un comité de neuf personnes, chacun s’accorde sur le fait qu’il devrait être possible de fonctionner à sept. Roland Berdoz rappela d’ailleurs que c’était le cas avant que la société ne décide d’organiser un repas à midi à la Grande Salle.

Au point suivant de l’ordre du jour, Martin Geser donnait quelques renseignements sur le stand. D’une part, la mise en conformité de l’installation électrique a été faite, et offerte par l’entreprise Roger Berdoz, qui est remerciée. D’autre part, Martin rapporte des dégâts notés lors du marché de Noël, lors duquel le stand avait été utilisé. L’installation d’eau avait gelé, ce qui a nécessité de coûteuses réparations à la charge de la société. Afin d’éviter de nouvelles mésaventures, le Président a proposé d’être plus rigoureux dans l’attribution du stand. Il continuera à être prêté gratuitement à la société de Jeunesse et à l’Echo de Corjon, avec qui l’Abbaye collabore fréquemment. En revanche, une demande écrite de location sera exigée pour les autres demandeurs, avec un montant fixé qui a été discuté et qui reste à établir, de la souplesse étant réclamée par certains, et de la rigueur par d’autres. Suite à quelques questions, il fût précisé que malgré l’incident de cette année, l’eau doit être coupée pendant l’hiver et le stand ne peut être mis à disposition que sans eau pendant cette période. L’assemblée accepte à l’unanimité cette nouvelle ligne de conduite.

Une courte discussion fût ensuite menée sur l’endroit le plus approprié pour stocker le nouveau drapeau, à l’abri de l’humidité et de la lumière. La Commune a des locaux fermés, mais l’Abbé aimerait trouver un lieu public dans lequel le drapeau pourrait être visible de tous, protégé sous une vitrine anti-UV. Le Syndic a pris bonne note de ce souhait, et la discussion se poursuivra.

Le programme de la fête du 28 avril fut ensuite annoncé. Le tir sera semblable à ceux des dernières années, le forain présent l’année dernière participera à nouveau, et les animations pour enfants auront donc lieu autour de la Grande Salle où se conclura la soirée, dont on ne sait encore si elle sera tyrolienne ou bavaroise. Dans tous les cas, une ambiance conviviale est au programme. Stéphane Berdoz rappela que la ligne du MOB étant interrompue, il faudrait prendre garde aux passages des bus de remplacement lors de nos cortèges. Le sujet avait déjà été discuté au Conseil, et il est prévu de tenir compte de ces horaires avant de démarrer nos parades et d’envoyer une lettre au MOB pour les avertir de notre manifestation.

Les fonctions ont été reconduites à l’identique des années précédentes : Pierre-Alain Berdoz Chef-cibarres, Ludovic Martin Porte-drapeau et Cédric Dubuis Commandant de Fête, pour lequel il faut néanmoins songer de plus en plus sérieusement à trouver un remplaçant. Cédric va déjà passer le relais de la responsabilité des classements à Quentin Schittli, après s’y être consacré pendant plus de 25 ans, et en assurant encore la transition et la formation de la relève cette année. L’Abbé-Président remercia ensuite les donateurs, parmi lesquels Jean-Pierre Neff qui offrira un découpage pour récompenser le Roi à la cible Société et le prix pour le Petite Roi, et Riquet Turrian qui pourvoira au 2ème prix du Tir des Jeunes, le 3ème prix à cette cible étant offert par l’Abbé. Yves annonça également qu’une Amicale du 175ème est en cours de constitution, et qu’elle offrira cette année déjà un prix, pour le plus grand plaisir de Roland Berdoz qui espérait ardemment que la généreuse équipe du 150ème ferait des émules.

Vint ensuite l’épineux problème des cotisations que l’Abbé-Président avait plus ou moins volontairement reporté en fin d’assemblée. Voilà 4 ans que ce sujet revient systématiquement sur la table, et il avait été demandé au Conseil d’y apporter une réponse. De nombreux courriers ont été envoyés depuis 3 ans, rappelant à ceux qui l’avaient oublié qu’une cotisation de 20 CHF par année était obligatoire et nécessaire à la bonne marche de la société, ne serait-ce que pour les nombreux frais liés au stand dont la société est propriétaire. Une très grande majorité des membres se sont régulièrement acquittés de leur cotisation, mais 26 personnes n’ont jamais donné suite aux trois courriers envoyés depuis, le dernier en date les avertissant que l’Assemblée pourrait prendre la décision de les exclure, s’ils ne se manifestaient pas d’une façon ou d’une autre avant. L’Abbé-Président présenta une série de mesures qui pourraient être prises vis-à-vis de ces personnes, allant du simple arrêt des envois de courriers, jusqu’à l’exclusion, selon l’article 16 des statuts qui n’est pas propre aux cotisations, mais demande aux sociétaires de se conduire selon certains principes.

De nombreuses personnes prirent la parole pour exposer le problème sous toutes ses formes. Certains des membres concernés avaient autrefois occupé des fonctions importantes au sein de la société, est-il correct de les sanctionner maintenant ? Mais dans ce cas, pourquoi ne répondent-ils à aucune des demandes qui ont été faites, qui laissaient pourtant la porte ouverte à la discussion ? On s’inquiéta d’autre part de savoir si les membres concernés étaient au courant de l’exclusion qui les menaçait, et les courriers envoyés furent affichés pour que chacun puisse se rendre compte en quels termes ces personnes avaient été averties. Le nombre d’intervenants et la longueur des discussions témoignent de la sensibilité importante du sujet dont chacun était conscient, et de la difficulté à prendre une décision que personne n’appelait de ses vœux. Mais au final, après que les noms des 26 membres concernés aient été passés en revue un par un, leur exclusion de la société est votée à l’unanimité moins une abstention.

L’heure étant déjà bien avancée, les intervenants aux propositions individuelles se firent brefs, mais le Syndic Jean-Pierre Neff tint à apporter les salutations de la Municipalité, et annonça que la Commune offrirait le Vin d’Honneur le samedi au stand. Il rappela également le lien historique qui lie les Abbayes vaudoises aux communes, et ainsi la fierté particulière que celle de Rossinière peut tirer de son Abbaye. Norbert Zürcher s’inquiéta quant à lui des informations relatives au Grand Tir des Abbayes Vaudoises au mois de juillet, et sa remarque bienvenue permettra de mettre en place des inscriptions pour les personnes intéressées, par le biais du journal et au stand le jour de la Fête. Finalement, Roland Berdoz se leva en dernier, comme il en a désormais l’habitude, mais en ayant troqué la casquette de l’Amicale du 150ème pour celle de président du comité d’organisation de la Fête des Musiques Gruériennes, organisées en mai 2019 par l’Echo de Corjon. Il remercia d’abord la société pour le prêt du stand pour y préparer les décors de la Fête, et fit la promotion du grand cortège qui conclura celle-ci, et auquel – qui sait ?- un char de l’Abbaye pourrait peut-être prendre part …

Cette remarque permettait à chacun de se tourner vers l’avenir, et à l’Abbé de clore cette longue assemblée à 23h20, en donnant rendez-vous aux membres le samedi 28 avril à 8h sur la place du village, et en conviant les membres présents à un verre de l’amitié bien mérité !

N. Moret, Greffier

AG 2017

Procès-verbal

En cette année qui marque son 175ème anniversaire, l’Abbaye de Rossinière a tenu ses assises annuelles à l’Hôtel de Ville, sous la présidence de l’Abbé Yves Dubuis. Trente-neuf membres et futurs membres étaient présents alors que vingt-et-un avaient fait parvenir un mot d’excuse. Malheureusement sept membres sont décédés dans l’année écoulée. L’assemblée s’est ainsi levée pour rendre un ultime hommage à MM. Charles Dubuis, Robert Dubuis, Pierre-Alain Grandjean, Robert Lachat, André Martin, Georges Mottier et Gabriel Pilet. M. Marc Duvaud quitte également les rangs de la société après que sa démission ait été ratifiée à l’unanimité.

Le registre des membres va néanmoins s’allonger de quelques lignes pour ce jubilé, puisque dix nouveaux membres seront assermentés sur les rangs au matin du 29 avril. Il sera précisé plus tard que ces nouveaux membres ne pourront pas encore tirer le vendredi mais devront attendre d’être assermentés.

Le Greffier s’acquitte ensuite de ses devoirs protocolaires en donnant lecture des trois longs PV de l’année écoulée, rappelant d’une part les soucis comptables, mais également les joies de la dernière Fête. Il fait par ailleurs circuler un livre récemment publié sur le Pays-d’Enhaut, dans lequel figurent quelques belles photos de nos parades prises en 2014.

Retenu par un concert de la fanfare voisine, le nouveau boursier Robin Schittli a délégué au Président la tâche de présenter les comptes de l’exercice. Ayant pris ses fonctions en cours d’année, le trésorier a pris le soin de préparer un rapport détaillé, expliquant les diverses étapes et les différentes personnes impliquées pour remettre les comptes en bon ordre. Le Président a donné lecture de ce long rapport qui fait part au final d’une perte de 10’292 CHF. Celle-ci est due aux travaux requis sur le réseau d’eau du stand qui se sont montés à environ 15’000 CHF. Il craint par ailleurs que le contrôle des installations électriques à venir ne débouche à son tour sur une mauvaise surprise. Le détail de la situation du paiement des cotisations a également été donné, duquel on retient surtout qu’une large majorité de 152 membres est à jour avec ses cotisations, mais que 48 membres ne se sont pas manifestés financièrement depuis deux ans.

L’Abbé-Président fait ensuite part d’une lettre du premier vérificateur des comptes, M. Pierre-Alain Berdoz : le second vérificateur Alexandre Grandjean avait pu préalablement vérifier les comptes le 25 mars, mais aucune date n’a pu être trouvée dans ce court délai avec le premier vérificateur. Celui-ci déplore d’une part avoir été contacté aussi tardivement, et d’autre part que la corroboration des comptes ne se soit faite avec qu’un seul vérificateur à la fois. Yves Dubuis passe ensuite la parole à Roland Russi, vérificateur suppléant vers qui le trésorier s’était donc tourné, et qui donne lecture du rapport de vérification. Il assure que le contrôle a permis de vérifier toutes les pièces demandées et que toutes les questions posées ont trouvé réponse. Il recommande donc de donner décharge au Conseil et à son boursier pour les comptes de l’exercice écoulé. Cette proposition est votée à l’unanimité par les membres présents. Puisque Pierre-Alain Berdoz n’a pas pu officier, Yves Dubuis propose de le reconduire dans le rôle de premier vérificateur, assisté de Roland Russi et Antoine Martin suppléant, et il assure que sa remarque sera prise en compte pour l’année prochaine.

Dans le rapport du Président qui vient à la suite de l’ordre du jour, Yves Dubuis rappelle que son but reste toujours d’assurer la meilleure participation possible à l’Abbaye, et de faire en sorte que les membres y passent un bon moment. Il souligne le gros investissement du Conseil pendant l’année écoulée, notamment au travers de services rendus à diverses sociétés du Pays d’Enhaut, que ce soit avec Rossinière Animation au 1er Août, à Châteaux-d’Oex pour le tir FVJC, ou au Camp de Ski à Rougemont. Le bénévolat se poursuivra d’ailleurs cet été lors de la Meule à Charbon de la Jeunesse. Tous ces coups de mains trouvent généralement contrepartie lors de nos propres manifestations, et l’Abbaye bénéficiera à son tour de l’appui de ces sociétés lors de la Fête à venir. Il informe également que le Conseil s’est rencontré neuf fois ces douze derniers mois pour préparer cet événement. L’entente étant bonne, il va donc presque de soit que ce comité veuille aller au bout de l’exercice, mais étant soumis à réélection cette année, l’Abbé s’enquière d’éventuelles candidatures alternatives. Personne ne se manifestant, il propose donc de réélire le Conseil et son Président en bloc, ce qui est fait sans objection.

Il ne s’étend pas plus longtemps sur le point de l’ordre du jour dédié au stand, celui-ci ayant été largement abordé par le caissier dans son rapport. Il passe donc aux informations relatives au nouveau drapeau qui sera inauguré cette année. Cette bannière est en cours de finition chez Mme Francine Dubuis, de Savièse, pour un coût total d’environ 16’000 CHF. L’Abbaye de l’Espérance de Villeneuve a accepté de fonctionner comme marraine, après les bons contacts noués lors de leur propre jubilé il y a deux ans. La Marraine apportera par ailleurs un appréciable soutien financier, salué par l’assemblée. André Bachmann demande si un appel sera fait aux membres pour contribuer au financement. L’Abbé lui répond qu’un tel appel a déjà été fait lors du premier courrier envoyé en début d’année, mais qu’il sera volontiers réitéré dans le courrier à venir pour ceux qui l’auraient manqué. Il souligne que tous les dons sont évidemment bienvenus, mais qu’il est délicat de ne pas se montrer trop pressants vu les multiples sollicitations auxquelles commerces, collectivités et particuliers font déjà face. Il indique que la Commune a néanmoins été contactée en vue d’une éventuelle participation, et que celle-ci se prononcera sur la base du détail des comptes définitifs une fois qu’ils seront connus.

Aucun changement n’étant pour autant demandé pour la finance d’entrée maintenue à 150 CHF, l’Abbé présente ensuite la Fête du 175ème pendant que les membres feuillètent les livrets de Fête édités pour l’occasion. Il décrit le programme qui débutera le vendredi déjà par des tirs l’après-midi, alors que la Place de Fête, concentrée autour de la Grande Salle, ouvrira en soirée. Le samedi se déroulera selon le programme habituel, et le dimanche aura lieu le Tir des Jeunes avant la grande parade d’inauguration du nouvel étendard. Outre la Marraine, les Conseils des Abbayes de Château-d’Oex et Rougemont ont été invités à participer au tir et au défilé, de même qu’une représentation de la Fédération des Abbayes Vaudoises. C’est donc du monde qu’on attend pour remplir la cantine qui sera installée, et qui accueillera un grand banquet le dimanche après-midi. Les résultats des cibles Mouche, Bonheur et de la cible anniversaire seront proclamés lors de ce banquet.

Louis-Philippe Martin, en charge des infrastructures, prend ensuite la parole pour remercier les bénévoles qui se sont déjà annoncés pour l’aide à l’installation et au démontage. Il nomme en particulier la Jeunesse, et la Commune pour son excellente collaboration. Il espère que tout le monde jouera le jeu pour remplir cette cantine, histoire de ne pas la monter pour rien ! Il conclut en lançant encore un appel aux personnes susceptibles de fournir des photos de l’Abbaye antérieures aux années 1990, afin d’en faire des copies pour garnir le caveau.

Ces explications semblant suffisamment claires, et l’assemblée n’ayant pas d’autre question que de connaître le menu du banquet, Yves reprend la parole en remerciant encore une fois les bénévoles, et outre la Jeunesse de Rossinière, les sociétés du Ski-Club, de la Jeunesse de Rougemont et de Château d’Oex, bien que celle-ci soit vraisemblablement absente lors du samedi. Il loue également l’Echo de Corjon, qui fera le généreux geste de se produire gratuitement lors de notre Fête. Il propose ensuite Cédric Dubuis comme Commandant de Fête, Ludovic Martin pour porter la bannière sortante, et Steven Mottier comme porteur de la nouvelle enseigne, celui-ci étant à la fois membre de notre société et de la société Marraine. Pierre-Alain Berdoz officiera encore comme Chef-Cibarre. L’Abbé termine en remerciant les donateurs, notamment Jean-Pierre Neff qui offrira le premier prix à la cible Société. Une chaise offerte par Albert Henchoz-Kern et une crédence œuvre de Armand Lenoir sont par ailleurs exhibées, laissant augurer le meilleur pour le pavillon de prix. Toutes ces récompenses seront visibles dans les vitrines chez Cali jusqu’à la Fête.

La parole étant donnée aux membres, c’est Roland Berdoz qui se lève le premier au nom de l’Amicale du 150ème. En plus de fonctionner comme secrétaires lors du tir le vendredi, ce groupe ponctue superbement son long soutien à notre société en offrant une magnifique sonnaille qui récompensera le meilleur à la cible anniversaire, et qui fait déjà briller les yeux des membres présents. Constituée des membres du Conseil d’alors, ainsi que de membres particulièrement impliqués dans l’organisation du dernier jubilé, l’Amicale s’est dissoute le soir d’avant, persuadée qu’une nouvelle équipe se mettra en place après le 175ème. C’est ensuite le Préfet qui s’exprime par la bouche du même homme, pour regretter de ne pas pouvoir être présent lors du banquet du dimanche, retenu par les élections cantonales. Non moins intéressé par ces élections, mais ayant lui le loisir d’en attendre les résultats là où bon lui semble, le Syndic Jean-Pierre Neff rappelle l’importance des Abbayes au Pays-d’Enhaut, et relève que si elles semblent immuables, elles ne se font pas toutes seules. Ces encouragements bienvenus sont appuyés par l’annonce d’un Vin d’Honneur qui sera offert par la Commune, ainsi que par la prise en charge d’un service de bus pyjama, qui complétera les divers soutiens déjà annoncés.

Un autre syndic lui succède en la personne de Daniel Meienberger, qui, après avoir poliment demandé si un membre non encore assermenté avait quand même le droit de s’exprimer, regrette que l’apéro soit déjà offert par son homologue, car venant d’une commune viticole, il aurait eu plaisir à offrir quelques bouteilles. Il propose en outre un concept de financement du drapeau centimètre par centimètre, s’engageant à l’achat d’une belle surface en cas de mise en place du système. Il va de soit que de telles prises de parole sont fortement appréciées et même encouragées, et que le Conseil ayant prévu un verre à partager le dimanche également, une solution ne manquera pas d’être trouvée ! Le concept du drapeau ayant par ailleurs déjà été discuté au Conseil, cette intervention l’encouragera à remettre l’ouvrage sur le métier.

François Berdoz demande ensuite si la distribution des prix continuera d’être faite face à la Grande Salle lors des éditions ultérieures, jugeant plus sympathique le cadre de la place du village face à l’Hôtel de Ville. On lui répond qu’aucun projet n’a encore été fait pour 2018. L’avantage principal d’une remise des prix au collège est de permettre d’enchaîner rapidement à la Grande Salle sans perdre trop de membres et spectateurs en chemin, mais la remarque sera considérée le moment venu.

Finalement, Roland Berdoz encourage le comité à proposer l’année prochaine une solution pour régler le problème des cotisations impayées. On le rassure quant au fait que c’est bien l’intention du Conseil, et que le délai de trois ans fixé lors de la reprise en main de ce sujet arrivera justement à échéance l’année prochaine.

La parole n’étant plus demandée, l’Abbé-Président remercie encore les tenanciers de l’Hôtel de Ville d’avoir retardé leurs vacances pour nous permettre de siéger dans leurs murs, et en conviant les membres au verre de l’amitié, se réjouit d’ores et déjà du 28 avril pour le coup d’envoi du 175ème anniversaire de l’Abbaye de Rossinière.

N. Moret, Greffier

AG 2016

Procès-verbal

Il était 20h54 quand l’Abbé-Président Yves Dubuis ouvrait la 174ème assemblée de l’Abbaye de Rossinière à l’Hôtel de Ville, spécialement rouvert pour l’occasion. Trente-trois membres étaient présents et dix avaient pris la peine de s’excuser. L’Assemblée commença par rendre hommage à son membre M. Auguste Martin, décédé l’été dernier.

Le Président donna ensuite lecture de quelques correspondances : la lettre de Mme Sylvette Martin, qui souhaite arrêter la confection des brassards après une dernière commande, et dont il faudra remplacer les doigts de fée ; une lettre relative au Tir d’Aï, qui informe qu’en raison des trop nombreuses contraintes, ce tir ne sera plus organisé ; et une lettre au sujet du tir de la Fédération Vaudoise des Jeunesses Campagnardes, qui encourage les membres de l’Abbaye et anciens membres des Jeunesses à participer au Tir Cantonal 2016 qui sera organisé par la Jeunesse de Château-d’Oex en septembre.

Yves Dubuis fait part ensuite de la lettre de démission de M. Pierre Burnier, parvenue en 2014 mais que le Conseil avait oublié de faire ratifier par l’Assemblée 2015. Cette démission est acceptée sans autre commentaire. Notre société a en revanche le plaisir d’accueillir quatre nouveaux membres en son sein : MM. Steven Mottier, Adrien Blaser, Julien Pilet et Michel Martin, les deux derniers nommés faisant valoir les demi-droits de Robert-Michel et André-Ernest, respectivement. Ils passent tous avec succès la première étape des applaudissements de l’assemblée, en attendant leur assermentation devant les rangs lors de la prochaine Fête. Les longs PV de l’année 2015 sont ensuite lus par le Greffier, et sont acceptés sans commentaire.

Arrive ensuite le point 4 de l’ordre du jour, qui constitue l’élément marquant de cette assemblée. Le Président annonce sans détour que les comptes ne peuvent pas être présentés. Le Boursier, absent, n’a pas été en mesure de présenter les bouclements, ni au Conseil, ni aux vérificateurs. Il a été rencontré le jour même par l’Abbé et son Lieutenant, qui sont contraints de faire la proposition suivante à l’assemblée : les comptes vont être bouclés dans les meilleurs délais, ils seront soumis aux vérificateurs, puis à une assemblée extraordinaire. D’entente avec le Boursier, la responsabilité de la caisse sera transmise à un nouveau trésorier. L’Assemblée s’enquiert évidemment de l’état des finances, et de savoir si des irrégularités ont été commises. L’Abbé répond qu’il a pu contrôler les soldes récents qui font état des montants à peu près attendus, mais qu’évidemment seul le contrôle détaillé des comptes permettra de répondre à cette question. Des membres demandent à ce que cette situation exceptionnelle soit réglée dans les meilleurs délais. Le Président abonde à ces remarques et fait part du malaise du Conseil face à cette situation. Il indique qu’un délai a été fixé au mardi 12 avril. La commission de vérification des comptes nommée en 2015, à savoir Ludovic Martin, Pierre-Alain Berdoz et Alexandre Grandjean, suppléant, reste inchangée. La parole n’étant plus demandée, la proposition de revenir sur ce point lors d’une assemblée extraordinaire est entérinée.

Difficile d’enchaîner pour le Président, qui voulait relever, dans son rapport préparé à l’avance, le bon fonctionnement et la bonne entente au sein du Conseil. Au rayon des points positifs, il avait également noté la popularité du site internet, visité à plus de 6000 reprises, la participation de plusieurs groupes au Tir de l’Espérance à Villeneuve, et surtout la magnifique fête 2015, avec un nombre de tireurs encourageant et de beaux moments de partage. Comme point négatif, il relève l’encaissement des cotisations, puisque une large proportion des membres ne s’est pas acquittée de sa participation financière au bon fonctionnement de la société. Ce point leur sera rappelé par courrier. Il informe également que, approché par Rossinière Animation, le Conseil a décidé de collaborer à l’organisation des célébrations du 1er Août.

Au point suivant de l’ordre du jour, l’Abbé annonce que Pierre Pilet a fait part de son désir de passer la main et de se retirer du Conseil. Il est chaleureusement remercié par Yves pour les treize années qu’il a consacrées à l’Abbaye, et compte sur sa participation assidue de retour dans les rangs. Merci Petou pour ton travail ! Robin Schittli s’est montré intéressé à rejoindre le Conseil. Comme aucun autre candidat ne s’annonce, c’est par acclamation que l’assemblée le nomme au comité.

La finance d’entrée de 150 CHF n’étant pas plus discutée que les années précédentes, Yves passe à la présentation de la Fête 2016, qui se déroulera selon le même format que ces deux dernières années, avec un plan de tir inchangé et un souper en soirée à la Grande Salle, auquel les membres et leur famille sont invités à s’inscrire. Les fonctions de Commandant de Fête, Porte-Drapeau, et Chef-Cibare seront à nouveau remplies par Cédric Dubuis, Ludovic Martin et Pierre-Alain Berdoz. Le premier prix sera offert cette année par Jean-Pierre Neff, en plus du 1er prix du Tir des Jeunes. Pour mettre l’eau à la bouche des membres présents, deux horloges en cuivre confectionnées par Riquet Turrian, toujours plus belles d’année en année, sont présentées.

Le Président rend compte ensuite des travaux de rénovation du stand. Il commence par remercier les membres du Conseil, ainsi que Mikael Geser, Robert Dubuis, Roger Berdoz et Pierre-Alain Grandjean, qui ont tous donné de leur temps au mois de mai dernier pour offrir une nouvelle jeunesse à notre lieu de réjouissances. Il réitère par ailleurs ses remerciements à la Commune et au Syndic pour leur soutien. Il donne ensuite lecture d’une liste de factures, pour un coût total de 20’410.35 CHF, dont 20’010.35 CHF ont été transmises à la Commune. Il lit également une lettre du 17 mars émanant de cette dernière, qui nous informe des coûts estimés pour la rénovation de la conduite d’eau défectueuse, qui se montent à plus de 9000 CHF à charge de la société. Les travaux commenceront dès le lundi suivant, afin d’être terminés pour l’Abbaye. Tout le monde est ainsi rassuré sur la possibilité de boire de l’eau à la buvette ! L’Assemblée ne demande pas plus d’informations, et l’Abbé conclut ce point en remerciant Mikael Geser par un petit présent.

L’avant-dernier point de l’ordre du jour a trait à la Fête du 175ème. L’Abbé fait remarquer que la vision de cette fête a quelque peu évolué par rapport à ce qui a été entendu lors de la lecture du PV de l’année dernière. On se dirige vers un tir réparti sur le vendredi après-midi et le samedi, puis le dimanche consacré au Tir des Jeunes et à la partie officielle, dont en particulier l’inauguration du nouveau drapeau. Pour ce faire, il est question de monter une cantine à côté de la Grande Salle, et de regrouper bar et animations à cet endroit. Seul Sébastien Martin prend la parole pour encourager le Conseil à aller dans cette direction, et aucune autre remarque n’est formulée. Le plan de tir devrait limiter le nombre de passes bonheur à 3, et inclure une cible spéciale anniversaire, ou drapeau. On table sur un nombre de tireurs autour de 150. André Bachmann rappelle que lors de la Fête du 150ème, il y avait eu plus de 200 tireurs, mais l’ampleur de la fête du 175ème sera quand même moindre. L’organisation effective de ce 175ème anniversaire démarrera dès que la 174ème sera bouclée.

Comme de coutume, l’assemblée se conclut par les interventions individuelles. Sébastien Martin est le premier à prendre la parole au nom de Rossinière Animation. Il donne plus de détails sur la rencontre avec les sociétés locales au mois de février, pour leur proposer de collaborer à l’organisation de certaines manifestations. Il se réjouit des retours favorables reçus et remercie l’Abbaye pour son intérêt à l’organisation du 1er Août. Jean-Pierre Neff amène ensuite les salutations de la Municipalité, et loue l’importance de notre société pour le village. Il se félicite des bonnes relations entre la Commune et la société au sujet de la rénovation du stand, et invite à également s’adresser à elle pour les festivités du 175ème. Finalement, en référence à la situation particulière dans laquelle se trouve la société au niveau comptable, il souligne l’importance du poste de trésorier, non seulement pour les comptes de l’année écoulée, mais également pour l’organisation de la Fête à venir. Il encourage ainsi le Conseil pour le gros travail au devant duquel il va. Il conclut en rassurant tout le monde quant au fait que, en sus du travail qui sera fait pour ramener l’eau au stand, c’est bien un vin d’honneur qui sera servi en apéritif le 30 avril.

Roland Berdoz se lève ensuite pour annoncer qu’outre le prix offert cette année, l’Amicale du 150ème offrira un dernier prix pour le 175ème sous la forme d’une sonnaille, d’une valeur d’environ 2300 CHF. Afin de savoir quoi broder sur la courroie, il attend du Conseil de savoir si ce magnifique prix sera attribué à la cible société, ou à une cible anniversaire. Il met par ailleurs en garde sur le temps nécessaire à la réalisation d’un prix souvenir, ce dont le Conseil prend bonne note.

La dernière intervention est celle de Thierry Muser, qui suggère de mieux mettre en évidence les dates de manifestations sur la première page du site internet, par ailleurs très bien fait. Bonne note est prise de cette remarque constructive.

Plus personne ne souhaitant prendre la parole, Yves Dubuis réitère ses remerciements aux tenanciers de l’Hôtel de Ville qui ont interrompus leurs vacances pour accueillir nos assises, et clôt l’assemblée à 22h12 en invitant tout le monde à partager le verre de l’amitié.

N. Moret, Greffier

AG extraordinaire 2016

Procès-verbal

Les membres avaient été convoqués par courrier à cette assemblée devant permettre de valider les comptes, qui n’avaient pas pus être présenté à l’assemblée ordinaire du 2 avril. Huit membres étaient présents à l’Hôtel de Ville, en plus des neuf membres du Conseil. Six autres ont pris la peine de s’excuser.

Il est 20h48 quand l’Abbé-Président Yves Dubuis ouvre les débats, en rappelant les événements récents. Le 12 avril, l’Abbé et le Lieutenant d’Abbé ont rencontré le Trésorier, qui avait fait le bouclement et classé toutes les pièces. En parallèle, Alexandre Grandjean a été approché et a repris les comptes à partir de l’état au 1er janvier 2015. C’est sur cette base que les comptes ont été présentés.

L’Abbé distribue à toutes les personnes présentes un document détaillant les pertes et profits, ainsi que le bilan de l’exercice 2015. Il passe en revue les produits et les charges, desquels ont retient en particulier le bénéfice du loto de décembre 2014, dont les comptes ont été bouclés en 2015 (3515 CHF), et celui du tir (2505 CHF). Il donne ensuite l’évolution depuis le 31.12.2015, puisque d’importants montants ont été engagés pour la réparation du système d’alimentation de l’eau au stand, auprès des entreprises Gilles Raymond et Barrondas. La facture totale est d’environ 15’000 CHF. Ainsi les liquidités de la société à la date de cette assemblée sont de l’ordre de 17’000 CHF. Ludovic Martin, premier vérificateur des comptes, étant excusé, c’est Pierre-Alain Berdoz, deuxième vérificateur, qui lit le rapport : tous les documents demandés ont été présenté ; les vérificateurs ont pu consulter les bilans et comptes de pertes et profits, et ont procédés à des contrôles par pointage pour s’assurer de l’existence de toutes les pièces comptables. Il propose de donner décharge au Caissier et au Conseil, et remercie le Caissier ainsi que toutes les personnes qui ont participé au bouclement de ces comptes.

La parole est ensuite donnée aux membres pour les questions. Robin Schittli s’enquiert d’un éventuel amortissement sur le bâtiment du stand : on lui répond qu’il n’y en a pas. Il demande également si les prix reçus pour le tir figurent dans les comptes : les prix en nature n’y figurent pas. Robert-Michel Pilet demande des nouvelles par rapport aux cotisations. Yves explique que le pointage des cotisations fait en février n’a pas pris en compte les versements fait en avril 2015. Ainsi, plusieurs membres, les bons payeurs qui se sont acquittés immédiatement de leur dû, ont reçu un rappel par erreur. Beaucoup ont pris contact avec le Conseil, et après explication ont corrigé le montant du bulletin à 20 CHF au lieu de 40 CHF. Les envois 2017 prendront en compte des corrections pour ceux qui ont malgré tout payé 40 CHF. La coïncidence de cette erreur avec les retards de bouclement sont très regrettables et ont fait beaucoup parler. Le Conseil regrette évidemment ces erreurs et fera tout son possible pour les éviter à l’avenir. Au moins, cela a permis une prise de conscience de l’importance des cotisations, qui constituent le fond de roulement de la société. Le tir ne fait généralement que s’autofinancer, mais ne rapporte la plupart du temps rien à la société. Suite à une question de Riquet Turrian, Yves indique qu’environ deux tiers des membres ont payé leurs cotisations. La parole n’étant plus demandée, l’assemblée vote la décharge des comptes à l’unanimité, et le Président réitère ses remerciements à Alexandre Grandjean et Jean-Luc Golay. Les vérificateurs des comptes pour l’exercice en cours seront Pierre-Alain Berdoz, Alexandre Grandjean, et Roland Russi suppléant.

Au point des divers, le Président fait rapidement part de l’état des préparatifs pour le 175ème. Jean-Claude Paradis demande si des invitations seront faites à d’autres Abbayes. Malheureusement, avec un plan de tir sur un jour et demi, il ne semble pas possible de faire tirer beaucoup d’invités puisqu’on attend un nombre plus important de tireurs. Jean-Pierre Neff prend ensuite la parole et remercie en premier lieu d’avoir résolu rapidement la question des comptes. Par ailleurs, suite à un premier contact, il confirme qu’il est à disposition pour participer à l’organisation du 175ème. Ensuite, il recommande d’être attentif à la réaction des membres au sujet des cotisations. Finalement, il s’enquiert du renouvellement du drapeau. Yves répond que le projet choisi est maintenant dans les mains d’un premier fabricant pour évaluation. Aucune autre question n’étant posée, l’Abbée-Président termine en signalant que l’Abbaye est à la recherche de coup de main pour l’organisation du 1er Août (notamment le 31 juillet au soir) en collaboration avec Rossinière Animation. Il clôt l’assemblée à 21h26 en remerciant les personnes présentes et en leur proposant de partager le verre de l’amitié.

N. Moret, Greffier

AG 2015

Procès-verbal

L’Abbaye de Rossinière a tenu sa 173ème assemblée générale, le samedi 4 avril à l’Hôtel de Ville. L’Abbé-Président Yves Dubuis a patiemment attendu la fin du quart d’heure vaudois pour souhaiter la bienvenue aux 25 membres présents. Presque autant ont pris la peine de s’excuser pour leur absence en ce week-end de Pâques. Une courte pause ayant été marquée après la lecture de l’ordre du jour, afin que les débats ne soient pas tronqués à cause de gorges sèches, l’Abbé prend la parole pour rendre hommage aux membres disparus pendant l’année écoulée. Il s’agit de Messieurs Samuel Gander, Stéphane Hostettler, Ernest Martin, Fernand Martin, Marcel Yersin et Henri Zulauff, pour lesquels une minute de silence est observée.

Il est ensuite fait lecture de quelques correspondances, en particulier d’une lettre relative au 125ème anniversaire de l’Espérance de Villeneuve qui aura lieu au mois de juin, et lors duquel il est proposé de présenter un groupe ou plus.

Parmi les courriers reçus, les plus appréciés sont sans doute les lettres de demande d’admission. Trois sont parvenues à l’Abbé, qui en donne lecture. Etienne Borloz, Raphaël Eggen et Florian Karlen sont applaudis en signe d’acceptation par l’assemblée. Le dernier nommé, bien qu’absent, a bénéficié de la dérogation accordée par le Conseil, et tous trois pourront donc prêter serment devant les rangs lors de la prochaine Fête.

La lecture des procès-verbaux de l’année précédente ne donnant lieu à aucune remarque, c’est au tour du Boursier Jean-Luc Golay de présenter les résultats financiers de l’année écoulée. Malheureusement, l’exercice se solde par une perte de 1002 CHF, bien que le tir (1889 CHF) et la Fête (1795 CHF) aient donné un confortable bénéfice. Cette perte s’explique en grande partie par la révision du système de cotisation, celles de l’année 2014 ayant été encaissées pour la plupart en 2013, alors que celles de 2015 seront désormais réglées pendant l’année en cours. A noter également que le loto organisé en décembre n’apparaît pas dans l’exercice relaté, car certaines factures ne sont parvenues qu’en janvier. Il devrait toutefois rapporter un bénéfice de l’ordre de 3000 CHF.

Aucune question n’étant adressée directement au caissier, c’est Arnold Pilet qui lit le rapport des vérificateurs des comptes rédigé avec Ludovic Martin. Ils ont pu vérifier les écritures et pointer les pièces comptables demandées, et ainsi constater la bonne tenue des comptes. Ils relèvent que le déficit de l’année s’explique en partie par le décalage des recettes des cotisations, ainsi que par le souper du Comité qu’ils jugent toutefois bien mérité, puisque n’ayant eu lieu qu’une fois ces trois dernières années. Ils proposent donc de donner décharge au trésorier et au Conseil, ce qui est fait sans question et à l’unanimité des membres présents. Les vérificateurs pour l’année prochaine seront Ludovic Martin, Pierre-Alain Berdoz et le membre suppléant est, chose inhabituelle mais appréciable, un volontaire qui s’empresse de s’annoncer en la personne d’Alexandre Grandjean.

Le Président peut alors reprendre la parole pour son rapport annuel, qu’il présente en plusieurs points, et pour lesquels il ouvre la discussion avec l’Assemblée. Dans le premier point, il revient sur le site internet, et se félicite qu’il donne une visibilité de la société dans le monde entier. Les nombreuses photos faites par Nicolas Martin depuis plusieurs années permettent de montrer et partager nos activités avec des proches et connaissances. Il est appuyé par Ludovic Martin, qui trouve le site simple et convivial, avec un forum recevant de bons commentaires. Le concepteur du site, Fabrice Moret, prend également brièvement la parole pour signaler qu’un travail de consolidation est en cours et que le site continuera d’évoluer en douceur, bien que le site n’aie en fait pas encore de forum. Il informe que la barre des 2000 visiteurs a récemment été dépassée, ce qui montre que ce site répond à un réel intérêt.

Yves informe ensuite qu’après l’assermentation des nouveaux sociétaires, l’Abbaye comptera 281 membres, âgés de 20 à 95 ans. Il fait le lien avec la cotisation de 20 CHF que chacun de ces membres devrait verser, et avec le prix que coûtent les 24 coups qu’un membre peut tirer lors de la Fête. Il rappelle la discussion entendue lors de la dernière assemblée, évoquant de faire un geste en faveur des membres qui participent à la Fête. Pour l’année 2015, les plans de tir, qui définissent notamment le prix des passes, sont déjà déposés et ne peuvent donc pas être modifiés. Le livret pourrait par contre être offert au tireur, allégeant légèrement sa facture. Interrogée, l’assemblée ne se manifeste que par l’entremise d’Arnold Pilet qui encourage à aller dans ce sens. Le Président arrête donc cette décision et le prix du livret ne sera ainsi plus comptabilisé lors du tir cette année.

Finalement, Yves souligne que plusieurs membres du Conseil ont désormais de nombreuses années de service derrière eux, et revient sur son idée d’augmenter le comité à 11 personnes pour le 175ème anniversaire, permettant ainsi de passer le témoin en douceur à la fin de cette échéance. Il fait part de sa grande satisfaction quant au déroulement de la dernière fête, et relève la bonne humeur et le plaisir partagé par les membres du Conseil lors de son organisation.

Emporté par son enthousiasme, il en oublie même le point 8 de l’ordre du jour, lors duquel les membres du Conseil doivent être soumis à réélection. Rappelé à l’ordre par ses collègues, il sollicite l’assemblée pour savoir si quiconque revendique une place. L’assemblée étant décidemment bien silencieuse ce soir, c’est tacitement que le Conseil est reconduit pour deux ans. Au point suivant, c’est sans plus de débats que la finance d’entrée est maintenue à 150 CHF.

L’Abbé-Président peut ainsi passer à la présentation de la Fête 2015, pour laquelle la formule de l’année dernière sera reconduite, avec une remise des prix suivie d’un repas à la Grande Salle. Il rappelle également que des animations sont prévues pour les enfants au village le samedi après-midi, et témoigne de sa forte reconnaissance envers les femmes qui organisent ces activités, en particulier Dorothée Ramel dont l’énergie est fédératrice.

Le Porte-Drapeau sera Ludovic Martin, le chef-cibarre Pierre-Alain Berdoz, et le Commandant de Fête Cédric Dubuis. Afin de s’éviter la pointe de stress de l’année dernière au moment de palier l’absence du commandant de Fête désigné, il a en effet été décidé de reconduire Cédric dans sa fonction cette année. Finalement, Yves remercie Olivier Ramel, qui pour la deuxième année consécutive offrira le premier prix, à savoir une magnifique crédence faite de ses mains, ainsi que Jean-Pierre Neff pour le premier prix du Tir des Jeunes. Le point suivant de l’ordre du jour a trait à la rénovation du stand. Le Président lit des extraits des correspondances échangées avec la Commune ces derniers mois. Il rappelle que 20’000 CHF ont été porté au budget communal, après validation par le conseil communal en décembre, et à condition de faire appel à des entreprises de Rossinière ou du Pays d’Enhaut. Il décrit les travaux prévus, qui sont planifiés pour le mois de mai, entre l’Abbaye et le Tir de Jeunesse. Il invite les membres intéressés à s’annoncer pour prêter main-forte. Roland Berdoz demande si les frais de ces travaux sont chiffrés. Le Président donne quelques chiffres relatifs aux divers postes de bois, maçonnerie ou toiture, en relevant que les frais effectifs risquent d’être inférieurs. Le Syndic Jean-Pierre Neff donne quelques précisions sur l’attribution du montant communal, qui s’est faite sur la base des devis transmis par la société, pour une somme totale d’environ 40’000 CHF. Sachant que la société souhaitait s’appuyer sur la main-d’œuvre à titre bénévole parmi ses membres, la Municipalité avait proposé de subventionner 50% du coût total.

Ce point ne suscitant pas d’autres questions, Yves aborde le sujet du 175ème anniversaire. La vision de la Fête qui est en train de se dessiner est celle d’une fête simple, telle que celles que l’on connaît, mais au cours de laquelle on inviterait les autres sociétés d’Abbaye du Pays d’Enhaut à participer. Ce sera surtout l’occasion d’inaugurer une nouvelle bannière, pour l’acquisition de laquelle Jean-François Mottier propose une marche à suivre détaillée. Une commission du drapeau va se constituer, pour laquelle lui-même, le Président et Jean-Daniel Perren, mais pas encore Robin Schittli, se sont actuellement portés volontaires. Elle va définir les motifs qui doivent impérativement figurer sur la nouvelle bannière. Un concours de création sera ensuite ouvert par voie d’annonce, et la commission arrêtera un choix qui sera présenté à la prochaine assemblée.

Personne ne souhaitant prendre la parole sur ce thème non plus, on arrive au dernier point de l’ordre du jour : les propositions individuelles. Jean-Pierre Neff est le premier à prendre la parole pour apporter les salutations de la Municipalité, et remercier le Conseil et les membres de faire perdurer cette tradition importante pour le village. Il annonce que le soutien de la Commune à notre société ne s’arrêtera pas au niveau du stand, comme discuté précédemment, mais s’étendra aussi et comme chaque année au Vin d’Honneur qui sera servi le jour de la fête. Il conclut d’un « Vive l’Abbaye 2015 », qui résonne comme aux plus belles heures qu’il a passées au sommet du podium. Roland Berdoz transmet ensuite les salutations de l’Amicale du 150ème, qui cette année encore offre un magnifique prix. Il nous confirme que l’Amicale poursuivra son soutien jusqu’au 175ème, édition à partir de laquelle une nouvelle génération doit songer à prendre la relève. Jean-Claude Paradis demande quelques précisions sur le Tir d’Aï, pour lequel un courrier a été reçu. Tir Fédéral oblige, ce tir n’aura pas lieu cette année. Il encourage la société a présenter un voire plusieurs groupes au tir de l’Espérance de Villeneuve, et recommande de former des groupes de façon plus directe, en favorisant le bouche-à-oreille, plutôt que par une annonce dans le journal. Suite à une question, il est entendu que la société participe normalement à l’inscription des groupes lors de telles manifestations.

Il est 22h29 lorsque l’Abbé-Président remercie les membres présents et clôt cette assemblée en donnant rendez-vous aux membres le 25 avril prochain sur la Place du Village, avant de les inviter à partager le verre de l’amitié.

N. Moret, Greffier

AG 2014

Procès-verbal

Il est 20h48 lorsque l’Abbé-Président Yves Dubuis souhaite la bienvenue aux 33 membres et futurs membres qui se sont réunis à l’Hôtel de Ville pour la 172ème assemblée de l’Abbaye de Rossinière. 17 personnes, dont 2 membres du Conseil, ont pris la peine de s’excuser. Après avoir pris connaissance de l’ordre du jour, l’assemblée rend un dernier hommage aux membres qui nous ont quitté cette année. Il s’agit de MM. Jean-Luc Rémy, Siméon Moura, Raphaël Monnard et Francis Mermod. Yves donne ensuite lecture de l’abondant courrier reçu pendant l’année. En particulier, une lettre de démission et 8 demandes d’admissions lui sont parvenues. La démission de Pierre-Alain Courvoisier est ratifiée sans objection, mais avec regret. C’est par contre avec plaisir et applaudissements nourris que MM. Thierry Muser, Jean-Daniel Perren, Bernard Ganty, Alain et Steve Karnstaedt, Julien, Nicolas et Stéphane Henchoz se présentent à l’assemblée. L’Abbé souligne que c’est un immense plaisir d’accueillir autant de nouveaux membres, et leur donne rendez-vous sur les rangs le 26 avril pour l’assermentation.

L’ordre du jour permet ensuite à l’assemblée de se replonger dans les souvenirs de l’année dernière par la lecture des procès-verbaux de 2013. Michel Hämmerli déplore qu’il n’y soit pas fait mention de la diane jouée à 5h du matin par les valeureux musiciens de l’Echo de Corjon. Le Greffier s’excuse de cet oubli et fera en sorte que les prochains comptes-rendus accordent à cette belle et appréciée tradition la place qu’elle mérite.

C’est ensuite au tour de Jean-Luc Golay, Trésorier, de donner lecture de l’état des comptes. Bien que le tir ait résulté sur un bénéfice de 824.25 CHF, les comptes généraux font apparaître une perte de 621.25 CHF. Dans son rapport, le premier vérificateur des comptes, M. Roland Berdoz, souligne que si cette perte est certes mesurée, elle pourrait néanmoins être évitée. Il formule notamment 2 vœux : d’une part, éviter qu’une amende des autorités fiscales pour retard ne péjore les résultats de 180 CHF comme ce fût le cas cette année ; d’autre part, il recommande une meilleure gestion des cotisations, qui devraient normalement amener de meilleures rentrées financières.

Ces comptes sont ensuite ouverts à la discussion par l’assemblée. Jean-Claude Paradis estime que le prix de la location de la tonnelle de 1500 CHF est une dépense exagérée en regard du prix de location de la Grande Salle. Le Président reconnaît que le Conseil avait prit un risque, et que malheureusement il n’a pas payé. Marcel Marmillod appuie ensuite les recommandations des vérificateurs des comptes relatives aux cotisations : les arriérés devraient être comptabilisés. Yves reconnaît pleinement ce point, sur lequel l’ordre du jour va revenir plus tard. La parole n’étant plus demandée, l’assemblée suit la recommandation des vérificateurs, et sans aucun avis contraire accepte les comptes et donne décharge au caissier avec remerciements pour la tenue des comptes. Les vérificateurs pour l’année prochaine seront MM. Arnold Pilet et Ludovic Martin. Le membre suppléant a été désigné grâce à une quinte de toux qui a été considérée comme une réponse positive à l’appel aux volontaires. Merci donc à Pierre-Alain Berdoz pour ajouter cette tâche à celle de chef cibarre.

Dans son rapport annuel, l’Abbé-Président revient tout d’abord sur le nouveau site internet de la Société (www.abbayederossiniere.ch), qui permet déjà de retrouver annonces, statuts, résultats et photos des fêtes précédentes. A terme, pour ceux qui le souhaitent, il devrait être possible de l’utiliser en remplacement de certains envois postaux. Le concepteur du site, Fabrice Moret, qui a également rédigé les textes de présentations, est chaleureusement remercié pour son immense travail. Yves fait part également de sa grande satisfaction concernant les animations qui ont été proposées aux plus jeunes l’après-midi au village. Cette nouveauté a été un grand succès, et sa reconduction semble dès lors aller de soi. Yves souligne que cela a surtout été rendu possible grâce à l’implication de plusieurs mamans dont l’engagement est relevé. Finalement Yves se félicite du nombre d’admissions et du nombre de tireurs lors des dernières fêtes, et y voit une grande source de motivation pour tout le Conseil. Il conclut en relisant un extrait du PV de l’assemblée de 1914, dans lequel on apprend que la question des cotisations était déjà une question âprement débattue il y a 100 ans.

Bien que cette année le Conseil ne soit pas soumis à réélection, l’Abbé-Président fait part de la motivation de tous ses membres à continuer leur mandat, à moins que quelqu’un dans l’assemblée ne souhaite intégrer ce comité. Toutes les quintes de toux étant cette fois-ci soigneusement retenues, c’est par applaudissements que le Conseil est encouragé à continuer son travail. Dans la foulée, la finance d’inscription reste inchangée à 150 CHF.

Vient ensuite le point important de la cotisation, dont il a déjà été question plus tôt lors des délibérations. Le Conseil n’est pas satisfait de la formule actuelle pour l’encaissement de la cotisation, et il semble que cette préoccupation soit partagée par plusieurs membres. D’une part, le système actuel peut paraître compliqué, puisque les bulletins de versements sont envoyés pour l’année suivante, ce qui résulte en de fréquents malentendus avec les tireurs qui se présentent au bureau le jour du tir. D’autre part, depuis l’introduction de ce système, aucune suite n’a été donnée lorsqu’un membre ne s’acquittait pas de sa cotisation. Yves donne l’exemple d’un tireur qui se présentait au stand lors de la fête avec plusieurs années de cotisation de retard : plutôt que de lui réclamer un fort montant d’arriérés, on avait plutôt envie de se réjouir de son retour au stand. Malheureusement, ce système semble avoir atteint une limite, et afin de garantir une certaine équité entre les membres de la société, le Conseil estime, à regret, devoir réintroduire un peu plus de rigueur. Il propose donc de désormais envoyer le bulletin de versement pour la cotisation pour l’année en cours, avec paiement à 30 jours. Le paiement pourra donc toujours se faire au bureau le jour de l’Abbaye, mais séparément de l’achat du livret de tir. Les membres qui ne se seraient pas acquittés de leur cotisation recevront une notification avec le courrier de l’année suivante. Au bout de 3 ans, ils pourront être exclus de la société. Pour mettre en place ce nouveau système, le Conseil propose de remettre les compteurs à zéro.

La discussion étant ouverte, Michel Hämmerli prend la parole et demande si le Conseil ne craint pas de perdre des membres avec cette nouvelle façon de faire. La réponse est évidemment oui, mais le Conseil estime que l’équité entre les membres actifs de la société, ou du moins ceux qui la soutiennent encore par le versement de leur cotisation, doit primer sur les membres qui ne se manifestent plus d’aucune façon auprès d’elle. Jean-Pierre Neff rappelle qu’à l’époque, la mise en place d’une cotisation visait à favoriser les finances de la société en faisant participer les non-tireurs. Il n’y avait toutefois pas de réelle volonté de rappeler à l’ordre ceux qui ne s’acquittaient pas de leur dû. Il relève cependant que dès l’introduction de cette cotisation, les premières lettres de démission sont parvenues au Conseil, alors que jusqu’alors quasiment personne n’avait jamais démissionné de l’Abbaye. Michel Hämmerli estime toutefois que cette cotisation devrait être rétrocédée au tireur. Roland Berdoz fait remarquer que rien n’empêche de faire un geste pour les tireurs, par exemple en ne facturant pas le prix du livret. Suite à des questions d’Eugène Widmer et Marcel Marmillod, il est souligné que l’article 10 indique seulement que l’assemblée générale a le droit de fixer une cotisation annuelle. Une exclusion pourrait toutefois être décidée par l’assemblée sur la base de l’article 16, qui est rappelé.

La parole n’étant plus demandée, l’assemblée passe au vote de la proposition du Conseil. Par 23 voix pour et 2 avis contraires, celle-ci est acceptée.

Il est alors temps de passer au programme de la Fête 2014. Le plan de tir est identique à celui de l’année dernière. Par contre, après plusieurs années passées au centre du village, la soirée se déroulera à nouveau à la Grande Salle, où un souper sera organisé. La distribution des deux classements Société et de la cible Surprise se fera avant la dissolution du cortège devant la Grande Salle, et les résultats des cibles Mouche et Bonheur seront proclamés plus tard dans la Grande Salle. Le porte-enseigne sera à nouveau Ludovic Martin et le Chef-cibarres Pierre-Alain Berdoz. Le poste de Commandant de Fête est normalement occupé par Stéphane Dubuis, qui s’est engagé pour plusieurs années en 2013. Celui-ci sera malheureusement empêché par des raisons privées d’honorer son engagement. De nombreux membres ont été contactés pour le remplacer cette année, mais aucun ne s’est pour l’heure senti suffisamment apte à la fonction. Le Conseil n’est donc pour l’instant pas en mesure de nommer le Commandant de Fête. Un volontaire est demandé parmi les membres présents, mais là encore les quintes de toux sont habilement retenues. Dès lors, Yves demande à l’assemblée de donner décharge au Conseil afin de trouver un Commandant de Fête pour officier le 26 avril, ce qui est fait sans objection.

Pour clore le chapitre de la Fête, Yves signale que le premier prix, une crédence, est cette année confectionné et offert par Olivier Ramel, membre du Conseil, qui est chaleureusement applaudi et remercié.

Yves informe encore que le Conseil entend cet été rénover la façade du stand, côté route. Le travail sera fait par les membres, et une demande sera faite auprès de la Commune pour une participation aux frais de matériel. Jean-Claude Paradis recommande également de contrôler le toit de la buvette. En attendant ces travaux plus importants, et peut-être également la rénovation des volets du stand en 2015, Yves remercie ses collègues du comité, Martin Geser et Olivier Ramel, pour tous les petits travaux qu’ils font régulièrement pour entretenir les installations.

En 2017 aura lieu le 175ème anniversaire de la société. Il n’y avait apparemment pas eu de fête pour le 125ème, mais le Conseil désire cette fois-ci marquer l’événement. Un groupe sera mis en place pour le préparer suffisamment tôt. En particulier, l’Abbé a l’intention de proposer un comité à 11 membres, ce qui permettrait aussi une transition avec le comité suivant. Le drapeau a fait l’objet de rénovations provisoires pour 3 ans, et un nouveau devrait être inauguré lors du 175ème. Pour réunir des fonds, la société revendiquera le loto en 2015.

Le dernier point de l’ordre du jour est celui des propositions individuelles. Le Syndic Jean-Pierre Neff apporte les salutations de la Municipalité, et annonce que le vin d’honneur sera bel et bien offert par la Commune, et même servi par le Syndic. Il nous assure du soutien de la Municipalité, notamment concernant les travaux de rénovation, et recommande de chiffrer au plus vite ces frais. Finalement, il rappelle que les Abbayes vaudoises sont désormais inscrites au patrimoine immatériel suisse par l’UNESCO, et remercie les membres et le Conseil qui permettent de faire vivre cette tradition.

Riquet Turrian est le dernier à prendre la parole pour remettre, au nom de l’Amicale du 150ème, une magnifique pendule en cuivre. Il ajoute en son nom un second prix de la même qualité, offert pour le Tir des Jeunes. Yves le remercie chaleureusement, et remercie plus globalement tous les donateurs et soutien à notre société, et encourage les membres à leur témoigner leur reconnaissance.

Il est 22h43 quand l’Abbé-Président clôt cette longue assemblée, en donnant rendez-vous les 25 et 26 avril prochains pour vivre ensemble la 172ème Fête de l’Abbaye de Rossinière.

Le Greffier : N. Moret

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Grand Livre

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Fête de l’Abbaye

2024

PV Fête de l’Abbaye 2024

Il est 5 heures, Rossinière s’éveille. Le café est dans les tasses, la Jeunesse a décoré la place. L’air est mordant, les instruments sont rutilants. Les brassards sont repassés, les chapeaux sont ajustés. Il est 5 heures, Rossinière s’éveille. Cela peut rappeler une chanson mais c’est en musique que la journée du samedi 27 avril s’est ouverte par la tournée de la Diane, aussi revigorante que la fraîcheur de l’aube. Les frimas des dernières semaines laissaient planer le souvenir d’une fête de l’Abbaye sous la neige, il n’en fût rien. C’est un soleil printanier qui a accueilli les 101 membres réunis pour l’appel de ce 182ème anniversaire de l’Abbaye de Rossinière. S’il n’est plus question aujourd’hui de s’entraîner au tir pour défendre le territoire, c’est un mélange de ferveur et d’excitation qui anime les tireurs venus défendre leur honneur dans un esprit de camaraderie et de compétition amicale.

L’Abbé-président Jean-Pierre Sallin a développé un discours autour de l’étymologie du terme « Abbaye » et son évolution depuis le Moyen Âge. Il s’en est passé des choses entre l’historique confrérie vaudoise de 1381 et la fête populaire que nous connaissons aujourd’hui. Si à l’époque il fallait dégommer un perroquet de bois au bout d’une perche de 50 mètres, la réorganisation militaire de 1874 a transformé le rôle de ces sociétés pour aboutir à la compétition sportive et pacifique qui attendait les tireurs en cette journée. Avant de passer à la cérémonie d’assermentation des nouveaux membres, l’Abbé-président a remercié M. Adrien Blaser qui a accepté de rejoindre le Conseil, toujours à la recherche de nouvelles bonnes volontés pour l’organisation de la manifestation. Huit nouvelles recrues ont rejoint les rangs de la Société cette année : MM. Damien Bertholet, Alexandre Fivat, Samuel Henchoz, Valentin Mottier, Julien Rosat, Patrick Rosat, Damien Schittli et Raoul Tille ont ainsi été appelés à prêter serment, la main levée. M. Fabrice Moret a été chaleureusement remercié pour avoir créé et maintenu à jour le site de l’Abbaye de Rossinière durant de nombreuses années. Il a désormais passé la main au greffier, M. Pascal Widmer, qui en a repris la gestion toujours à la même adresse.

Ce fut également l’occasion de consacrer le vainqueur du Tir des Jeunes, où treize enfants et petits-enfants de membres ont rivalisé d’adresse et de concentration la veille. Cette année, avec une belle broche de 1349°, et recevant un magnifique tabouret généreusement offert par M. Roland Berdoz, le jeune champion n’était autre que Max Ansermet. Joris Berdoz et Louis Ramel ont également brillé par leur score et ont été récompensés par de magnifiques prix offerts par MM. Jean-Pierre Neff et Yves Dubuis. Enfin, une récompense spéciale, offerte par M. Louis Pipoz en l’honneur de la première demoiselle, a été décerné à Anaïs Henchoz. Passé les félicitations d’usage, l’Abbé-président a adressé ses remerciements à l’ensemble des cibares sous la responsabilité de Julien Pilet, au commandant de fête Stéphane Brusco, au porte-enseigne Stéphane Dubuis, à Quentin Schittli pour les classements, et bien entendu à l’Echo de Corjon pour leur fidélité.

La transition était ainsi faite pour la fanfare du village qui a ouvert le cortège formé derrière le drapeau, gardé cette année par les membres du Conseil, par nécessité plus que par volonté. La partition de la journée ayant été évoquée, c’est alors au stand et aux cibles que l’effervescence se matérialise. Les coups de feu ont donné le tempo aux secrétaires et commissaires comme aux cibares qui ont habilement joué de la palette. 36 broches et 33 mouches ont percé les cibles, épargnées par quelques pendules ici et là, parfois sonores lorsque la munition percute à répétition le pare-balles métallique au grand dam des marqueurs. La troisième cible Société, mise à disposition en milieu de matinée, a permis de minimiser le temps d’attente entre la stalle et la buvette. Le duo formé par Manon et Lana au service n’a laissé personne indifférent, égayant les lieux de leurs sourires. Le temps s’est alors suspendu vers midi pour permettre à tout un chacun de se restaurer dans les deux établissements de la commune. L’après-midi, sous l’oeil bienveillant des animatrices Kosue, Dorothée et la maquilleuse Irina, les plus petits ont pu profiter de cabrioler dans un château gonflable mis à disposition par le Barlatay. Entre coups de tire-pipe à la cabine du forain et un gymkhana cycliste pour les molets vigoureux, les juniors avaient de quoi s’amuser et les adultes de quoi patienter à la tonnelle, tenue avec entrain par Estelle et Alexia.

Le point d’orgue de la journée eut lieu comme de coutume sur la route du Grand Chalet, pour récompenser les plus habiles tireurs du tant convoité laurier. Ainsi furent couronnés Rois du tir MM. Didier Favre (br 436o ), Norbert Zürcher (br 749o ) et Yves-Julien Delessert (br 846o). Les heureux vainqueurs ont été rejoint par M. Damien Schittli, Roi de la Courte-ligne avec une addition de 136. Fièrement accompagnés des demoiselles d’honneur Alicia Berdoz et Laura Martin, les vedettes du jour ont ensuite défilé jusqu’à la Grande salle pour la cérémonie de remise des prix, dont la palette fût particlièrement généreuse cette année grâce au soutien des donnateurs du Pays-d’Enhaut. Jean-Pierre Sallin a profité de ce moment solennel pour remercier les membre vétérans de 70 ans et plus, célebrés par une dernière salve d’accords mélodieux. Les tensions de la compétition étant passés, plus d’une centaine de personnes avaient décidé de poursuivre la soirée à la Grande Salle pour un succulent repas cuisiné par Mme Nadia Clot. Alors que résonnaient les sirènes d’Alexandrie à la tonelle, la nuit ne faisait que commencer pour celles et ceux qui avaient encore le pied alerte et le gosier en pente. C’est ainsi, sans fausse note et toujours en musique, que s’est conclue cette belle fête de l’Abbaye. Il est cinq heures, certains se lèvent, d’autres se couchent et Rossinière… n’a pas sommeil.

Pascal Widmer, Greffier

2023

PV Fête de l’Abbaye 2023

C’est sous une généreuse averse que la diane a retenti ce samedi 29 avril, executée par l’impassible fanfare L’Echo de Corjon que nul aléa climatique ne peut arrêter. Réveillant les membres du Conseil, elle annonce par la même occasion le traditionnel rendez-vous qui anime le village de Rossinière chaque dernier week-end d’avril. Ce petit matin bien arrosé était-il annonciateur d’une pluie de broches? Près de 80 participants ont bravé l’humidité ambiante pour se présenter à l’appel du commandant de Fête Stéphane Brusco, accompagné de son fidèle porte-drapeau Kevin Karnstädt. Sur la place du village, décorée par des membres de la Sté de Jeunesse entre quelques bottes la veille au soir, M. Jean-Pierre Sallin fraîchement élu à la tête du Comité, a eu l’occasion de prononcer son premier discours en tant qu’Abbé-Président. Faisant écho aux propos de son prédécesseur, il présente une fête de l’Abbaye comme parenthèse festive face à la dure réalité des conflits internationaux, d’une géopolitique favorisant les inégalités, d’une Helvétie secouée et de la bêtise humaine que nulle intelligence artificielle ne parvient à canaliser. Il relève que la tradition séculaire des Abbayes vaudoises est un gage de longevité encourageant pour notre société, et invite les sociétaires à en prendre conscience. Il rappelle également que le Conseil est encore en sous-effectif avec 6 membres actifs pour 9 places disponibles. Insistant sur la difficulté à renouveler les postes vacants, il réitère un appel à toutes les bonnes volontés susceptibles de rejoindre la famille afin de fonctionner idéalement à sept sages.

Les membres sortants du Comité sont vivement remerciés pour leur inestimable contribution durant ces dernières années: M. Yves Dubuis, Abbé Président depuis 2011 et 21 ans de Comité – M. Olivier Ramel, responsable du stand et du tir, 12 ans de Comité – M. Louis-Philippe Martin, Lt d’Abbé depuis 2018 et 11 ans de Comité – M. Pierre-Alain Berdoz, 13 ans comme chef cibarre. Qu’ils soient salués encore une fois ici pour leur travail, accompli avec rigueur, efficacité et bonne humeur – tout particulièrment Yves qui a tenu le gouvernail et joué les prolongations sans relâche. Trépignants d’impatience, les 11 jeunes tireuses et tireurs qui ont sportivement expédié les cartouches jusqu’aux cibles la veille se sont enfin vu remettre leur résultat, après une longue nuit de suspense. Le classement au coup profond a consacré Louis Ramel (13 ans) qui a reçu un tabouret offert par M. Roland Berdoz grâce à une broche de 3321°.

La journée de fête ayant été officiellement lancée, le stand a ouvert ses portes aux tireurs qui ont pu y découvrir quelques nouveautés bienvenues, à commencer par une bâche abritant l’espace extérieur, fort appréciée durant la matinée jusqu’à l’heure du vin d’Honneur. Dans la buvette, de grandes fenêtres panoramiques et un nouvel agencement du coin restauration. La pétillante Valerie Schwitzguebel s’est appliquée au service, en bon voisinage avec les 116 tireurs qui se sont relayés sur les stalles. Le temps de quelques passes, les 300 mètres qui séparent les cibles du stand réunissent tireurs, cibarres, secrétaires et commissaires. Le vénérable bâtiment devient un espace de partage où l’on se remémore exploits et déconvenues, un lieu qui rassemble les générations, où l’on peut y surprendre un membre du Comité tracassé, réparer un fusil enrayé avec les moyens du bord, un lieu où l’on découvre la mine défaite d’un tireur, témoin malheureux de son arme broyée sous la pression des barrières du MOB… au mauvais endroit, au mauvais moment. Cet incident ferroviaire ne l’empêchera pas de décrocher une mouche un peu plus tard (avec un fusil d’emprunt bien entendu).

Alors que les tirs résonnaient dans la vallée, une vingtaine d’enfants acompagnés qui de maman, qui de grand-maman, ont profité des animations concoctées par Dorothée Ramel et sa complice Irina. La bouille grimée de motifs colorés, les plus petits, se sont initiés à la pêche de la roulotte foraine, profitant des jeux, flipper et palets, tandis que d’autres mettaient leur équilibe à l’épreuve d’un gymkana, à vélo ou perchés sur des échasses. La tonnelle installée sur place était ouverte à tous les visiteurs dès l’après-midi, joyeusement animée par Estelle, Alexia et Fanny.

Le dernier coup tiré peu avant 17h30, Mikaël et Quentin se retirent à l’abri des regards pour établir les résultats. C’est avec un petit quart d’heure vaudois que les tireurs se sont retrouvés pour le cortège en direction du couronnement. Le premier a brandir fièrement les lauriers de la Cible Société fût Cédric Dubuis avec une broche de 574º, suivi de Claude-Alain Schwytzguebel (br. de 1207º) et François Pilet (br. de 1622º). Yann Visinand eut ensuite l’honneur de garnir son chapeau grâce à une courte-ligne bien méritée. C’est la Cible Surprise qui couronna le troisième roi Pierre-Alain Berdoz, pour un retour gagnant après ses années passées sous la butte des cibles. Les prix furent comme de coutume distribués par les charmantes demoiselles d’honneur, à commencer par une magnifique table basse offerte et réalisée par Mikaël Geser. La générosité des donnateurs Jean-Pierre Neff, Richard Moura et Chaletbau Matti est venue compléter les autres premiers prix remis sous les applaudissements devant la grande salle. Les membres vétérans de plus de 70 ans furent également invités à sortir des rangs un instant, en remerciement pour leur participation et leur attachement à la société.

Couronnes au chapeau et prix sous le bras, le moment est venu de relâcher la pression autour du banquet servi cette année encore par Stéphane Grand et sa brigade. À l’heure du dessert Jean-Michel Bise sera récompensé pour la meilleure mouche du jour et Quentin Schittli, soulagé de ses calculs savants, recevra le premier prix de la cible Bonheur. Le bal permit comme à l’accoutumée de revenir sur les hauts faits de la journée, entre danse et retrouvailles, entre un commandant à la recherche de son porte-drapeau, un ancien Abbé-Président en transe et un roi du tir en forme olympique! Les dernières pèdzes ont décollé leurs semelles du plancher au petit matin, concluant à l’aube une belle et festive 181ème édition. Société d’Abbaye repos ! La mire est désormais braquée sur 2024.

Le Conseil souhaite remercier encore une fois chaleureusement Mikaël pour son engagement de tous les instants, ainsi que les membres sortants Olivier et Pierre-Alain qui n’ont pas hésité à donner un coup de main pour assurer la transition.

Pascal Widmer, Greffier entrant

2022

PV Fête de l’Abbaye 2022

Heureux pays que le nôtre ! Où les coups de feu entendus le samedi 30 avril dernier à Rossinière ont ponctué toute la journée un rassemblement synonyme de joie, de fête et de camaraderie retrouvée.  Où les bruits de bottes de la veille émanaient d’une jeunesse toute occupée à la décoration du village. Où le clairon qui sonna le matin annonçait un réveil pas toujours brillant, mais le retour d’un des plus beaux jours : trois ans après leur dernière fête, et 180 ans après la première, les membres de l’Abbaye de Rossinière ont enfin pu se retrouver sur la place du village. Tout endimanchés en ce samedi matin où même la météo était de bonne humeur, pas loin d’une centaine de membres se sont alignés face au commandant de Fête Stéphane Brusco, pour accueillir le drapeau porté par Kevin Karnstädt, et écouter les mots de bienvenue de l’Abbé-Président Yves Dubuis.

Courageux Abbé que le nôtre ! Qui s’est félicité de la liberté retrouvée après 2 ans de restrictions et de privations, mais qui a eu une pensée pour toutes les personnes qui avaient été durement touchées par cette pandémie. Qui a évidemment évoqué la guerre qui se déroule en Ukraine, appelant les dirigeants à revenir à la raison et à mettre fin au conflit. Qui a encouragé toutes les personnes présentes à prendre soin de notre planète (et par la même occasion de leurs mollets). Ce sont d’ailleurs des contraintes environnementales qui ont conduit la société à installer des caissons de récupération à la ciblerie, sur lesquels le Président a donné quelques détails. En particulier, il a réitéré ses chaleureux remerciements aux autorités municipales et au conseil communal, qui ont fortement soutenu cette installation, et qui permettra à notre Abbaye, mais aussi à la Jeunesse, de continuer à tirer au village. La Jeunesse justement, fut vivement applaudie pour avoir enfin admis les filles en son sein, mais l’espoir formulé par l’Abbé que sa grande sœur suive prochainement le même chemin déclencha plus de sourires que d’applaudissements. Le jalon est toutefois posé pour son successeur, puisque Yves Dubuis avait annoncé lors de la dernière assemblée que cette fête serait pour lui la dernière en tant qu’Abbé-Président. Le matin même, il avait réuni à déjeuner la fanfare, son Conseil, les anciens Abbés et quelques membres et amis pour marquer le coup et remercier ses proches de leur soutien pendant ces 12 années de présidence. Il a réitéré ses remerciements en clôture de son discours, rendant hommage avec émotion à l’appui de ses filles et de ses parents, ainsi que de son plaisir à avoir pu officier plusieurs années avec son frère Cédric en tant que Commandant de Fête.

Chaque année, Yves Dubuis s’était fait un point d’honneur à pouvoir assermenter des nouveaux membres.  En 2022 ce sont 3 personnes qui se sont vue remettre notre vénérable brassard : Julien Barthe, Lionel Grin et Sascha Rothenbühler ont ainsi rejoint les rangs après avoir prêté serment devant la société au garde à vous. Puis ce ne sont pas moins de 13 jeunes, âgés de 13 à 17 ans, qui sont venus prendre connaissance du résultat de leur tir, le soir d’avant : 3 coups d’essai (qui pour deux d’entre eux percèrent la broche), puis 5 coups avec le marquage de la palette orange pour seule indication de réglage, afin de garder le suspense du classement pour le lendemain. Celui qui a dû attendre le plus longtemps avant d’entendre son nom fût Jérémy Raymond, qui s’est donc vu coiffé de la couronne de Roi du Tir des Jeunes.

Fière Société que la nôtre ! Qui s’est mise en cortège pour parader jusqu’au Grand Chalet à la suite de l’Echo de Corjon. Qui a maintenu sa bonne tenue tout au long de la journée, même si certains ont eu la surprise de constater que leur costard avait rétréci après 3 ans sans sortir de l’armoire. Qui s’est retrouvée au stand en prenant toutes les précautions nécessaires à la pratique du tir sportif. Quelques aménagements avaient d’ailleurs été faits au stand pour améliorer la sécurité, notamment en déplaçant les râteliers contre la paroi de la buvette. Merci à Olivier Ramel, lui aussi membre sortant du Conseil, qui a beaucoup œuvré, avec succès, pour la bonne marche des tirs. Il a en ça été bien aidé par son homologue d’en face, Pierre-Alain Berdoz, qui lui aussi laissera sa place à la ciblerie dès l’année prochaine. On ne change normalement pas une équipe qui gagne, mais il faut reconnaître que eux aussi ont bien mérité de profiter désormais de la journée plus calmement. Par exemple, ils auront l’occasion de savourer tranquillement le vin d’Honneur, servi cette année jusqu’aux cibles et au bureau. Ils auront la possibilité de boire leur café, voir plus, sans stress, après avoir délicieusement dîné avec les copains ou la famille dans un des bistrots de la commune, ou ailleurs. Ils auront l’occasion d’aller boire un petit jus à la tonnelle de la Grande Salle, entourés des enfants pour qui des animations avaient une fois de plus été mises en place. Seul bémol cette année, l’absence de dernière minute des forains, touchés par le décès d’un proche. Mais les enfants, ont néanmoins profité nombreux des jeux, gymkhana, et autres pêches miraculeuses proposés.

Valeureux tireurs que les nôtres ! Qui ont été 126 à se coucher à la cible Société, 23 d’entre eux y perçant la broche. Qui s’y sont tellement plu qu’ils y sont restés jusqu’à plus de 18h, forçant cibarres et secrétaires à des heures supplémentaires, et mettant la pression sur l’équipe des classements pour ne pas arriver (trop) en retard à la remise des prix. Qui grâce à l’excellent travail de Quentin Schittli et Mikael Geser, se sont ainsi retrouvés à 19h30, au lieu des 19h prévus, en route pour le Grand Chalet pour y couronner leur roi. Avec une broche de 1618°, c’est Richard Moura qui coiffait son chapeau de la plus belle des couronnes. La seconde couronne récompensait la courte-ligne d’un Pierre-François Perren ému par ses 3 broches, mais pas suffisamment pour l’empêcher d’en faire une quatrième à son coup surprise. Egalement palmé pour le 2ème meilleur coup de la journée (1654°), il était suivi de Gilles Raymond (2046°). Entouré de ses dauphins et des demoiselles d’honneur, le Roi Richard prit la tête du cortège qui les conduisit devant la grande salle. La magnifique palette des prix y fût distribuée, les premiers prix étant offerts par Jean-Pierre Neff, Jean-Pierre Sallin, Schittli Frères et Chaletbau Matti. Adrien Blaser regrettera longtemps d’avoir voulu se reposer avant son concert avec le chœur de l’Etivaz : c’est lui qui avait percé la meilleure broche à Surprise, et il n’était pas là pour coiffer la couronne. En fin de soirée, Eugène Widmer serait encore récompensé pour la meilleure mouche de la journée, et Fabrice Pipoz pour son coup de 100 à Bonheur. Les tireurs de plus de 70 ans furent également salués pour leur participation. On relèvera aussi avec admiration que plusieurs membres ne jugeant leur vue plus assez bonne pour tirer, ou toute autre excuse bien sûr valable, étaient malgré tout présents aux appels et cortèges, en tenue, et participaient tout de même à la fête.  Après que l’Abbé-Président eut prononcé un ultime « Voilà … » de sa tribune, les membres se mettaient une dernière fois au garde-à-vous pour prendre congé du drapeau. On se dispersa, mais pour mieux se retrouver, autour de la tonnelle pour certains, ou autour d’un bon repas dans la grande salle pour d’autres.

Belle Abbaye que la nôtre ! Qui nous a rassemblé comme avant. Qui nous a fait vibrer comme avant. Qui nous a rendu heureux et fiers, comme toujours. Les amis ont trinqué, les cibarres, déguisés en rouge, ont chanté. Et quand les lumières se sont éteintes et le son est monté, la piste de danse s’est remplie. La garde en uniforme a dansé sur le bar, les filles ont coiffé les chapeaux noirs de leurs copains. On s’est serré la main, on s’est fait des becs. On a profité à nouveau de ce qui pouvait nous sembler aller de soi, mais dont on mesure encore plus la valeur aujourd’hui. Le chemin vers l’Abbaye 2022 était long et semé d’embûches, mais elle a revécu avec bonheur. Et on attend désormais avec espoir et impatience la prochaine Abbaye en 2023 !

Nicolas Moret, Greffier

2021

PV Fête de l’Abbaye 2021

Correspondance du Comité →

2020

PV Fête de l’Abbaye 2020

Correspondance du Comité (Covid) →

2019

PV Fête de l’Abbaye 2019

Dimanche 28 avril 2019, 5h08. Un homme, seul, élégamment vêtu de son costard-cravate rehaussé d’un brassard rouge attend le train sur le quai de la gare de Rossinière. Son chapeau orné d’une couronne de laurier le protège des flocons qui tombent depuis la veille au soir. Seul le conducteur peut apercevoir le sourire sur ses lèvres. Belle Abbaye …

Retour en arrière: samedi 27 avril 2019, 5h08. L’Echo de Corjon vient juste d’achever sa deuxième diane à l’entrée de la Placette. Les musiciens sont heureux de ressortir leurs instruments, délaissés depuis février au profit de l’organisation du Giron qui approche. Certains ont même eu de la peine à retrouver leur uniforme. A moins que la décoration du village le soir précédent ait été trop exigeante pour certains membres faisant également partie de la Jeunesse. Café, tartines, pèlerines. Les voilà fin prêts à grimper sur les hauts du village pour réveiller les Pétolets à l’aube de la 177ème Abbaye.

Leurs efforts sont récompensés par une foule nombreuse à 8h00 sur la Place du Village, que le nouveau commandant de Fête Stéphane Brusco se charge d’aligner. Comme le veut le protocole, les noms des 240 membres de la société sont appelés. Beaucoup répondent présents. On a une pensée pour ceux dont le nom est suivi d’un silence. Même absents, ils restent membres de l’Abbaye de Rossinière, et leur nom résonne au moins une fois dans l’année au village. On se demande ce qu’ils deviennent. On espère les voir plus tard dans la journée …

L’Abbé-Président accueille son monde avec un message engagé. On comprend que comme tous les tireurs, il s’interroge sur l’impact que pourrait avoir sur sa société la votation prochaine sur la nouvelle loi sur les armes. Sans avoir une réponse toute faite, il invite l’assistance à aller voter. Quelle que soit son opinion, avant de contester des décisions, il faut d’abord accomplir son devoir. Preuve de la vitalité du tir à 300 m, et de son importance sociale dans notre région, ce sont onze nouveaux membres qui ont demandé leur admission cette année. Pétolets pure souche, Damounais sans frontière ou suisse récemment reconnu, attaché à l’Abbaye par tradition familiale, tous s’alignent devant les rangs pour prêter serment et sont chaleureusement applaudis au moment de venir enrichir notre société de leur jeunesse et de leur diversité.

Ce sont ensuite 9 jeunes, parmi lesquels 7 filles, qui viennent s’aligner devant les rangs, pour connaître le résultat du tir organisé à leur attention le vendredi soir. Comme quoi, on a fait du chemin depuis le temps où Louis Pipoz décidait d’introduire un prix pour la meilleure fille … Ce sont en effet 3 d’entre elles qui occupent le podium, les deux premières étant les mêmes que l’année dernière, mais dans l’ordre inverse : Justine Dubuis, fille de l’Abbé-Président, est sacrée Petite Reine, avec un coup de 89, contre 86 pour sa dauphine Abigaëlle Raymond. Toutes et tous ont reçu prix et médailles avant de rejoindre le public, et que le cortège se mette en branle pour la parade matinale.

Les sommets sont enneigés, il fait frisquet, et le ciel menace. Malgré ces conditions difficiles, les 100 coupons de participation au cortège trouvent preneurs ! On a même aperçu certains musiciens du dernier rang devoir jouer des coudes pour garder leur place … Heureusement que le Lieutenant d’Abbé Louis-Philippe Martin, boiteux, est resté sur la place du village, sinon il n’y aurait pas eu assez de billets. Comme quoi le plaisir d’être sur les rangs le matin est plus fort que tout !

A 9h33, la première détonation retentit. Une première gueulée s’entend à 9h46. Gueulée de joie, bien sûr, tant il est vrai que la tenue et la bienséance de tous les participants sont une fois de plus à souligner. Peu de problèmes, toujours réglés dans le calme et le respect avec l’aide des commissaires qu’on profite de remercier. Ces joyeuses exclamations vont donc se poursuivre tout au long de la journée, et se feront entendre fort tard, passé 17h30. C’est qu’il faut du temps pour que les 129 tireurs aient tous l’occasion de s’allonger sur les stalles. Les conditions de tir ont alors bien changé : de clair et sans vent le matin, le ciel s’est depuis déchiré et la pluie tombe en diagonale. Les drapeaux qui continuent néanmoins de s’agiter au Revers semblent vouloir essuyer les cibles pour mieux y attirer les balles. Et ça fonctionne : 30 broches à Société, 15 à Surprise, 38 mouches, 6 coups de 100 à Bonheur … les sociétaires ne sont pas des amateurs ! Un tel, grelotant dans son costard en descendant au stand, se retrouve calme et immobile, sanglé dans sa veste au moment de lâcher ses coups avec contrôle. Un autre, joyeux et rigolard à la buvette quelques instants plus tôt, reste impassible devant les drapeaux et les palettes qui lui annoncent sa réussite, afin d’aligner les coups suivants avec la même précision.

S’ils sont concentrés sur les paillasses, les tireurs profitent également de la journée à l’arrière. En ce sens, l’augmentation de la surface viticole au Pays d’Enhaut est une heureuse nouvelle à l’aune des ravages causés dans la cave communale par les membres, à l’heure du Vin d’Honneur offert et servi par la Commune. La buvette n’est pas en reste, et c’est heureux, car les caisses de bières et limonades vidées au stand sont mises à profit pour une nouvelle animation destinée aux jeunes devant la Grande Salle. Grâce à un camion-grue mis à disposition par Chabloz Transport et du matériel fourni par des particuliers, les enfants les plus valeureux ont pu s’essayer à l’escalade de piles de caisses, dûment assurés par Dorothée Ramel et ses complices. Jusqu’à 20 caisses sont empilées par les plus habiles. Il est remarquable que chez les plus jeunes, ce soit la montée de caisses de bière qui cause des pertes d’équilibre, alors que chez leurs ainés ce soit plutôt leur descente … Quoi qu’il en soit, cette activité complète celles déjà proposées depuis plusieurs années, grâce au soutien du VTT-club et de quelques dévouées bénévoles, notamment Lise-Marie, Kozue et Miki. Une cinquantaine d’enfants passent ainsi l’après-midi joyeusement, et profitent également des manège et tire-pipe installés par les Schatz.

Si la pluie qui commence à tomber dru dès 16h30 n’est pas de nature à décourager les enfants, elle a quand même raison de la clientèle de la tonnelle, qui, bien que tenue avec zèle par Estelle, n’offre que peu de parcelles à l’abri du ciel. C’est en effet sous la pluie que le rassemblement de 19h00 se fait à 19h05. Et c’est remarquable, vu le nombre de tireurs et l’heure de fermeture des cibles. Car si on peut penser qu’avec l’aide des ordinateurs les classements se font maintenant presque tout seuls, c’est sans compter l’échantillonnage des broches et des mouches, qui, pour des raisons d’équité, ne se fait qu’au dernier moment, quand l’enveloppe qui les recèle est amenée des cibles au bureau des classements, une fois le tir terminé.

En route vers le Grand Chalet, 27 tireurs peuvent rêver de la couronne de Roi du Tir. Celui qui voit ce rêve exaucé se nomme Claude-Alain « K1 » Schwitzguebel. Chasseur, ce n’est sans doute pas la première fois qu’un de ses tirs finit en broche (br. 1429°), mais gageons que les lauriers de cette Abbaye donneront une saveur particulière à celle-ci. Il en gardera dans tous les cas un superbe souvenir, sous la forme du découpage réalisé par Corinne Karnstaedt et offert par le Syndic et ancien Abbé-Président Jean-Pierre Neff.

Les dauphins se nomment Kevin Karnstaedt (br. 1491°) et Pierre-Alain Berdoz (br. 1615°). Celui-ci se voit récompensé du formidable travail qu’il réalise d’année en année aux cibles, avec son équipe de cibarres. A la Courte-Ligne, c’est le conseiller et nouveau responsable du stand, Jean-Pierre Sallin, qui s’adjuge la couronne et la magnifique crédence offerte par Denis Henchoz, avec une addition de 102.38. Il devance Pierre-François Perren, qui réussit le malheureux exploit de faire une addition de 139 sans avoir effleuré la broche. Samuel Lenoir complète le trio gagnant.

Devant la Grande Salle, Yves Dubuis conduit la remise des prix au pas de charge, les conditions météo se dégradant à mesure que l’obscurité avance. A Surprise, il couronne Edgar Eggen (br. 1676°), qui gagne l’horloge en cuivre confectionnée et offerte par Riquet Turrian. A Mouche, plus tard, à l’abri, ce sera Etienne Borloz (m.107°) qui remportera la belle chaise offerte par Chaletbau Matti, et Claude Mermod (100/98/98) à Bonheur, qui recevra le plus gros billet du caissier.

Les chapeaux s’envolent, les rangs et le public se diluent sous la pluie, mais ce n’est pas aux membres de plus de 70 ans qu’on apprend ce que signifie l’expression « un temps d’Abbaye », et c’est stoïques et fiers qu’ils viennent s’aligner devant les rangs pour être félicités par l’Abbé-Président, et honorés d’un morceau de musique. C’est alors le moment de remettre le drapeau. Ludovic Martin remonte péniblement le vent après avoir honoré les rangs. A peine a-t-il salué le drapeau de l’Abbaye que le pourtant vigoureux porte-enseigne de l’Echo de Corjon doit lui aussi battre retraite derrière le bâtiment pour éviter d’être emporté par la tempête. Après que l’Abbé-Président ait remercié les généreux donateurs qui ont une fois de plus permis d’établir ce magnifique pavillon de prix, et les nombreuses personnes qui ont aidé à l’organisation et au bon déroulement de cette fête, Stéphane Brusco rompt les rangs et clôt ainsi la partie officielle de cette 177ème Abbaye.

La partie inofficielle se poursuit dans la Grande Salle, où l’équipe du Buffet de la Gare de Château d’Oex a préparé de quoi se sustenter succulemment. Personne ne se risque, ce soir-là, à profiter des carrousels et de la tonnelle. Mais le bar tournera à plein régime jusqu’au petit matin, longtemps honoré de la présence du Roi du Tir, et même de celle de la Petite Reine. Dehors la neige s’est mise à tomber, et aura recouvert le village de son manteau blanc à l’heure où les derniers fêtards quitteront la Grande Salle.

Dimanche matin 28 avril, 6h00. Rentrés au bercail, les tireurs ont maintenant tous mis sécher leur pèlerine, décroché leur brassard, et déposé leur chapeau. Les plus chanceux ont suspendu leurs couronnes, mais les autres auront à nouveau leur chance. Grâce à eux, l’Abbaye 2019 est maintenant un beau souvenir, désormais que vive l‘Abbaye 2020 !

N. Moret, Greffier

2018

PV Fête de l’Abbaye 2018

Après les fastes d’une année jubilaire, l’Abbaye de Rossinière a repris sa marche habituelle, avec une édition 2018 marquée du sceau du soleil et de la camaraderie. Pour l’Abbaye, habitude ne signifie en rien relâchement, mais au contraire garanti les standards de sérieux sur les rangs, bonne humeur entre les membres, et excellence des résultats. C’est ainsi plus d’une centaine de personnes qui se sont retrouvées ce samedi matin 28 avril à 8h sur la place du village, certains avec chapeau, brassard et fusil, d’autres avec uniforme et instrument, ou encore, pour le public, en tenue estivale et appareil de photo. C’est en effet sous un soleil radieux et par une température clémente que l’Abbé-Président Yves Dubuis a souhaité la bienvenue à tous les membres et amis de l’Abbaye de Rossinière pour sa 176ème édition.

Il commençait par présenter son nouveau Conseil, que rejoignent MM. Mikaël Geser et Jean-Pierre Sallin. Ces deux entrées comblent une partie du vide laissé par quatre membres sortants, qui furent appelés devant les rangs pour que leur soient remis la médaille du Mérite de la Fédération des Abbayes Vaudoises ainsi qu’un présent bien mérité au vu de leur engagement au profit de la société. Merci donc à Martin Geser, Stéphane Berdoz, Jean-Luc Golay et Jean-François Mottier pour leur total de 44 années de comité ! Relevons également que Pierre Pilet, sorti du Conseil deux ans plus tôt, fût également récompensé des mêmes attributs et remercié plus tard dans la journée lorsqu’il rejoignit la Fête.

Yves Dubuis appela également son frère Cédric, pour le remercier de son engagement hors norme pour la société, à la fois pour son rôle aux classements pendant deux décennies, et pour sa casquette de Commandant de Fête maintes fois coiffée avec brio. A l’aune des services rendus, son désir de passer la main est bien légitime, et si son poste aux classements est repourvu, celui à la tête de nos cortèges reste à la recherche d’un éventuel amateur. L’Abbé développa ainsi son discours sur le thème du bénévolat, en louant l’investissement désintéressé des personnes qui s’impliquent dans nos sociétés locales, et en remerciant celles qui permettraient aujourd’hui encore le bon déroulement de la manifestation.

Après un court rappel sur la nécessité des cotisations à notre société, qu’il encouragea à payer avec fierté, l’Abbé-Président procéda à l’assermentation des 3 nouveaux membres que sont Guillaume Lenoir, Pierre-François Mottier, et Benoît Mottier. Certains sont habitués aux prestations de serment, d’autres moins, mais tous ont dignement intégré les rangs de l’Abbaye en levant la main droite et en prononçant le traditionnel « je le promets ».

Ces nouveaux membres laissèrent ensuite leur place face aux rangs aux enfants et petits-enfants des membres qui avaient pris part le soir précédent au Tir des Jeunes. Tous les tireurs reçurent une médaille qu’ils portèrent fièrement durant la journée, mais c’est Abigaëlle Raymond, fille de Gilles, qui remporta le magnifique premier prix offert par Jean-Pierre Neff, en prenant l’avantage sur Justine Dubuis, fille de l’Abbé, grâce à l’appui de son coup de 82.

Après les recommandations d’usage, le cortège partit en direction du Grand Chalet étrenner son drapeau, les enfants se dirigèrent vers la boulangerie chercher petits pains et chocolats et le publique s’installa à la terrasse de l’Hôtel de Ville pour deviser devant un café. Pour les musiciens de l’Echo de Corjon qui avaient sonné la diane dès 5h, le premier café de la journée était déjà bien lointain, et toutes sortes d’autres substances et subsistances, licites bien sûr, leur avaient déjà permis de s’humecter les lèvres pour emboucher leur instrument en vue de leurs prestations de la journée. C’est d’ailleurs les vins de l’Echo de Corjon, mis en vente en vue de leur giron de l’an prochain, qui furent servis tout au long de la journée.

Comme l’année dernière, le centre de la Fête avait été déplacé devant la Grande Salle, pour permettre aux enfants de profiter en toute sécurité des activités qui leur étaient proposées par quelques fidèles et dévouées mamans, et par les sympathiques forains revenus après leur bonne expérience de l’an dernier. Ce sont ainsi manège, tire-pipe, grimage des faces souriantes, jeux d’adresse, gymkhana cycliste (mis à disposition par le club-vélo de Château d’Oex), et bien plus encore, qui ont permis aux enfants d’attendre la remise des prix en soirée. La tonnelle attenante a accueilli parents et visiteurs désirant veiller sur leurs chères têtes blondes en profitant du soleil. Qui dit tonnelle dit Estelle, qui a tenu la baraque sur un tour d’horloge complet (Record !), longtemps secondée par Fabienne.

Au stand, on retrouva l’ambiance simple, saine et authentique de notre Abbaye. Sur les stalles, les tireurs chevronnés côtoyèrent les pratiquants occasionnels. Certains tirèrent dans la cible d’à côté (de beaux coups parfois !). Un tireur à la vue déclinante inspectait les palettes à l’aide de jumelles, mais vit sortir un drapeau quand ce fût à lui de s’allonger. Des pères et grands-pères firent découvrir l’ambiance du stand aux nouvelles générations, récompensées des médailles glanées par leurs parents. La météo aidant, l’apéro débuté au Vin d’Honneur servi par les autorités communales se prolongea sur les terrasses et dans les restaurants, et bien qu’on reprit les tirs presque à l’heure après la pause de midi (au grand dam des cibarres confortablement occupés à prendre le soleil dans le talus), les tireurs prolongèrent la pause pour n’arriver que tard au stand, où ils prirent leur aise pour donner le meilleur d’eux-mêmes. Au final, ce sont ainsi 38 broches, 40 mouches et 22 caisses de bières dont les 121 sociétaires inscrits à Société eurent raison ! Record !

La nouvelle équipe des classements avait visiblement bien été formée, puisque malgré la clôture tardive des tirs, il était 19h précise lorsque les tireurs se rassemblèrent sur la Place du Village pour aller couronner leur roi. L’Abbé guetta du coin de l’œil si les têtes sur lesquelles il devrait déposer des lauriers étaient bien présentes, les cadets de l’Echo de Corjon prirent leur place aux premiers rangs de la fanfare, dont les percussions, plus sonores que jamais, conduisirent le cortège avec brio en direction du Grand Chalet. Là, rassemblés autour des deux Dubuis, les tireurs entendirent le nom de celui qui les a mis tous d’accord au stand : Patrick Henchoz, toujours aux avant-postes mais jamais couronné, n’a pas fait les choses à moitié puisqu’il s’adjugea non seulement les lauriers du Roi du Tir avec la meilleure broche (185 degrés !), mais également ceux de la Courte-Ligne, avec une addition de 49.45 ! On ajouterait son coup Surprise (nul besoin de préciser qu’il s’agissait encore d’une broche), qu’il aurait toujours la meilleure addition jamais obtenue de mémoire d’archives ! Record !

C’est donc pour le moins souriant qu’il a pu remonter au village, entouré de ses Dauphins Jean-Michel Berdoz et Armand Lenoir, puis en direction de la Grande Salle. Au passage du virage de la Cure, on aperçut le Commandant de Fête qui, de sa position privilégiée, prenait une photo de ce qu’il a annoncé être son dernier cortège à cette fonction. Non seulement sa longueur, mais surtout l’excellente tenue de ses participants faisait plaisir à voir et sont une fierté de cette Abbaye, et elle doit sans doute beaucoup au tact, et pas seulement aux galons, de Cédric Dubuis.

Arrivés devant la Grande Salle, les participants furent récompensés par un large pavillon de prix, comme de coutume splendide, dont tous les bénéficiaires ne manqueront pas de montrer leur reconnaissance aux généreux donateurs qui ont permis de le mettre sur pied. Patrick Henchoz fût rejoint au palmarès par Denis Henchoz, vainqueur à Surprise, puis plus tard par Fabrice Moret à la cible Mouche et Laurent Renaud, qui eu le Bonheur d’avoir un 2ème coup d’appui supérieur d’un point à celui de Michel Henchoz, tout d’eux ayant réalisé 100 et 95 pour leurs deux meilleurs coups.

Les deux derniers classements furent dévoilés plus tard dans la Grande Salle, où une partie de l’assistance s’était déplacée pour profiter d’une soirée schnitzel tyrolienne, alors que d’autres préféraient longuement pédzer autour de la tonnelle, ou en prenant des passes rachats au tire-pipe. Bien qu’on ne comptait qu’une soixantaine de réservations le vendredi matin, 108 places avaient été préparées à la Grande Salle, et 115 repas furent servis, mais pas forcément à ceux qui avaient réservé… Alors certes, il a fallu patienter une dizaine de minutes pour pallier à la rupture de stock de vin blanc au moment de passer à table ; certes, il a fallu boire de l’eau gazeuse en bouteilles de 3dl au lieu de bouteilles d’un litre, mais au final les sept membres du Conseil ont fait de leur mieux pour satisfaire un maximum de monde, bien aidés en cela par Stéphane Grand et son équipe, dont la qualité du service, la flexibilité et le calme en toute situation ne seront jamais assez vantés. Aux dernières nouvelles, personne n’est mort ni de faim, ni de soif, et les seuls cadavres retrouvés dans la Grande Salle au petit matin étaient ceux des bouteilles abandonnées par leurs propriétaires fatigués, mais visiblement repus. Les serveuses, qui avaient fière allure dans leur dirndl tyrolien, permirent à beaucoup de célébrer cette Abbaye jusqu’au petit jour. On fêta les couronnes, on arrosa les médailles, on trinqua aux retrouvailles. Les vieux briscards rentrèrent fatigués, et même parfois avant leur dame, mais heureux et fiers d’avoir contribué une fois de plus au succès de l’Abbaye de Rossinière. Désormais, que vive l’Abbaye 2019 !

N. Moret, Greffier

2017 | 175ème

175ème anniversaire de l’Abbaye de Rossinière | 28–30 avril 2017

L’Abbaye de Rossinière a célébré ce week-end son 175ème anniversaire et inauguré son nouveau drapeau devant un public nombreux et sous un soleil radieux. Tout au long du week-end, les membres ont gratifié de leur présence les organisateurs et les bénévoles de ce rassemblement exceptionnel, en commençant par l’appel du samedi matin auquel près de cent membres ont répondu présents.

Malgré le froid glacial qui faisait greloter les tireurs alignés, on se félicitait de ce beau temps dont il était permis de douter 24 heures plus tôt. En effet, si les premiers montages de la place de Fête s’étaient déroulés huit jours plus tôt sous un beau soleil printanier, c’est sous les flocons qu’ils se sont terminés le vendredi matin. Plus d’une vingtaine de centimètres de neige tombés pendant la nuit avaient menacé de faire ployer la grande cantine montée pour l’occasion. On peut se féliciter de l’arrivée spontanée de nombreux volontaires venus pelle ou lance incendie en main pour dégager les bâches. Cette solidarité, déjà bien ressentie lors des nombreuses journées de préparation de cette Fête, en a certainement encore décuplé la saveur.

Les membres présents à cet appel du matin avaient cette année particulièrement de mérite. D’une part, une cinquantaine d’entre eux avaient déjà terminé la partie sportive de la manifestation. Les tirs avaient en effet été ouverts dès le vendredi après-midi pour permettre de tirer aux impatients et aux nombreuses personnes qui seraient occupées à d’autres tâches le samedi. D’autre part, nombreux étaient ceux qui avaient déjà découvert en soirée cantine, tonnelle et caveau. Ce dernier représentait un traquenard particulier pour ceux qui espéraient commencer la Fête en douceur. Il y faisait bon boire un verre dans les copeaux avec les copains, et s’en extraire demandait une force de caractère dont tous n’ont pas su faire preuve.

Dans ces conditions, on pourrait se demander comment la diane de l’Echo de Corjon, jouée dès 5 heures en divers endroits du village, peut être autant appréciée. C’est pourtant elle qui, pour beaucoup, donne chaque année le véritable coup d’envoi de l’Abbaye. On commença alors à croiser des hommes coiffés de leur chapeau, brassard au bras, sourire aux lèvres, s’agglomérant au hasard des rencontres en petits groupes convergeant vers le centre du village. Là, le Commandant de Fête Cédric Dubuis a su trouver le bon dosage entre autorité et flexibilité pour aligner les membres sur la place trop petite pour accueillir les rangs qui se prolongeaient en bas la route. Le drapeau de 1962 a alors fait sa dernière entrée, porté non pas par l’habituel Porte-Enseigne Ludovic Martin, blessé, mais par son fidèle Garde Kevin Karnstädt avec qui il avait échangé sa place.

Accueillis par l’Abbé-Président Yves Dubuis, tireurs et public ont écouté le rappel des valeurs simples mais vraies qui réunissent les membres à Rossinière depuis 175 ans. Ces valeurs sont tellement évidentes, quand ces hommes fiers et souriants se rassemblent au milieu du village décoré, que l’Abbé aurait pu se passer de longs discours, même si en l’occurrence l’oubli d’une page de son texte n’était pas volontaire. Il a néanmoins rapidement repris les choses en main pour assermenter devant les membres au garde à vous les neuf nouveaux sociétaires présents. Un dixième homme, retardé par des raisons indépendantes de sa volonté, a été assermenté plus tard au stand, lors du traditionnel Vin d’Honneur offert par la Commune. L’Abbé-Président saluait également ses prédécesseurs, Daniel Martin et Jean-Pierre Neff, qui restent très disponibles et actifs pour la Société, le second nommé offrant notamment le prix récompensant le Roi du Tir.

C’est ainsi un imposant cortège qui est parti en direction du Grand Chalet, dans un décor de carte postale. La journée des tireurs se déroulait ensuite de façon presque traditionnelle, partagée entre moments de fraternisation à la buvette, de concentration sur la stalle, de décompression à la buvette, d’observation derrière les secrétaires, et de commentaires à la buvette. Sujet de nombreuses discussions : la cible anniversaire, constituée d’un visuel spécial représentant le cor, emblème de la Société, sur laquelle trois coups étaient tirés, sans marquage. Le soleil brillant se reflétant sur la neige rendait l’exercice particulièrement difficile. C’est pourtant quatre coups de cent qui seront annoncés le lendemain à la remise des résultats. Autre sujet de réjouissance, la participation de tireurs venus des Abbayes de Château-d’Oex, Rougemont et Villeneuve, ou celle de membres qui n’avaient pas repris le chemin du stand depuis longtemps, mais qui se sont rappelé au bon souvenir de la Société pour cet anniversaire. Au final, ce sont ainsi 169 tireurs qui ont pu se mesurer sur les stalles de notre stand, dont 154 de la Société, perçant 42 broches (dont 3 par Claude Mermod) et 55 mouches (dont 4 par Régis Henchoz).

Il y avait bien sûr beaucoup de tension et d’espérances, le soir à l’heure de l’appel, au moment où le magnifique cortège se mit en route vers le Grand Chalet pour y sacrer le Roi du Tir de cette 175ème Abbaye. Et c’est James Carruzzo, dont les talents d’accordéoniste lors de l’Abbaye 2012 sont restés dans les mémoires, qui s’est vu couronné des lauriers tant convoités et a pris place dans la calèche. Adrien Pilet, premier dauphin, échouait de peu là où son père avait triomphé l’année précédente, mais perpétuait néanmoins la belle histoire de cette famille avec l’Abbaye. A la Courte-Ligne, c’est Claude Mermod qui recevait la couronne avec ses trois broches, dont deux letzons qui auraient pu le mettre à portée de son second Jacques Saugy, par ailleurs deuxième dauphin à Société.

Le cortège traversa directement le village pour monter à la place de Fête où la remise des prix eu lieu devant le collège, les tireurs ayant le loisir d’admirer la Dent de Corjon enneigée en attendant l’appel de leur nom, pendant que les spectateurs cherchaient à gagner l’étage de la tonnelle. Les résultats de la cible Surprise furent également dévoilés, récompensant le Conseiller Stéphane Berdoz, dont les larmes de joie resteront comme un moment fort de cette distribution.

La place de Fête avait déjà vibré l’après-midi sous les courses et les rires des enfants qui, outre plusieurs animations savamment organisées par des mamans d’ici et d’ailleurs, avaient cette année la chance de profiter d’un carrousel et d’un tire-pipe. Mais l’endroit s’anima de plus belle à la fin de la distribution, lorsque tout le monde pris possession du caveau et de la cantine. Cela chauffa fort aux grillades pour satisfaire les petites et grandes faims qui s’annonçaient en masse au snack. Passé le coup de feu, la température baissa d’un cran, conduisant à une bataille bon enfant pour s’approprier le tuyau de la soufflerie du chauffage de la cantine. L’ambiance alla ainsi crescendo, le Roi du Tir ressorti son accordéon, la disco s’illumina, et les tables du caveau se remplir, confirmant que cet endroit était effectivement très difficile à quitter. Ce ne sont pas les deux jeunes pèdzes retrouvées accolées au chauffage le matin à 6h30 par l’équipe de rangement qui diront le contraire …

Si les nettoyeurs étaient aussi matinaux, c’est qu’il fallait remettre en état les lieux pour ce qui était le point culminant du week-end. Après plusieurs années de discussions, la Société avait en effet décidé de renouveler son drapeau à l’occasion de ce jubilé. Le premier drapeau centenaire, véritablement en lambeaux, avait cédé sa place à l’actuelle bannière en 1962. Ce n’est donc que la troisième fois en 175 ans qu’il serait donné de vivre un tel moment.

Ce privilège se concrétisa à 11h30 sur la place du village, où s’alignèrent les nombreux membres de la Société qui avaient revêtus leur costard et chapeau. A leur tête, la bannière sortante se préparait à prendre sa retraite, encadrée par celle de l’Echo de Corjon, celle de la Fédération des Abbayes Vaudoises, et celles des Abbayes invitées. Ce rassemblement fût rapidement rejoint par le Groupe Historique de l’Ancienne Abbaye de Château-d’Oex, dont le son des tambours se rapprochant en fît frissonner quelques-uns. Le Pasteur Guy Liagre délivra un message inspiré, rappelant que le futur se construit sur les fondations de notre passé. Ainsi, selon ses mots, « le drapeau est plus qu’un drapeau. C’est un signe fort d’amour, d’amitié, de camaraderie et de continuité d’une tradition, qui perdure depuis maintenant 175 ans ».

Puis la délégation du Conseil de l’Abbaye de Villeneuve, Marraine du nouveau Drapeau, vint s’aligner devant les rangs, et son Président remis le nouvel étendard à l’Abbé-Président Yves Dubuis. Ensemble, solennellement, ils défirent les rubans retenant l’étoffe, et le Porte-drapeau Steven Mottier, membre de ces deux Abbayes, le déroula lentement, avant de le porter au bout de son mât. Il alla alors saluer les hommes dont désormais il guiderait les pas, avant de prendre la tête de son premier cortège. Une parade magnifique, honorée de huit drapeaux, conduisit la foule nombreuse à la place de Fête. En queue de cortège, le Commandant du Groupe Historique détournait ses hommes par le chemin de l’église, avant d’offrir une nouvelle prestation face aux rangs alignés devant le collège.

Le Commandant de Fête ordonnait enfin de rompre les rangs, et invitait tout le monde à profiter du verre de l’Amitié offert par M. Daniel Meienberger, membre assermenté le matin même, et Syndic de la Commune viticole d’Echichens. Plus de 250 convives ont alors pris place sous la cantine décorée aux couleurs du nouveau drapeau, pour partager un excellent repas.

Entre les plats, on récompensa les participants du tir des jeunes qui s’était tenu le matin même. C’est Sébastien Pilet qui avec un coup de 92 s’est imposé une seconde fois après 2014, pour le plus grand plaisir de son père Dominique.

Plus tard, M. Patrick Terry, Président des Abbayes Vaudoises, fût le premier à prendre la parole, avant que le Syndic Jean-Pierre Neff ne lui succède, rappelant notamment que si la Société d’Abbaye fêtait ses 175 ans, elle s’était bâtie sur les traces d’une société de tir plus ancienne encore, faisant ainsi un écho judicieux aux propos du Pasteur Liagre. On appela ensuite les trois personnes dont les projets avaient été retenus pour composer le motif de ce nouveau drapeau. Mme Anita Henchoz-Kern, M. Fabrice Moret et Mme Corinne Karnstädt ont ainsi été récompensés pour leurs déclinaisons de la Dent de Corjon, du cor, et des armoiries de Rossinière qui ornent désormais le drapeau.

Le banquet se termina par la remise des prix des cibles Mouche, Bonheur et 175ème, remportées respectivement par MM. Henri Hämmerli, Laurent Dubuis et Jean-François Mottier. Ce dernier ne remporte la superbe senaille offerte par l’Amicale du 150ème que pour un point à son coup d’appui : un 91 contre un 90 à son dauphin ! Chaque tireur s’est vu remettre le visuel sur lequel il avait tiré, ainsi qu’un prix souvenir patiemment confectionné par Olivier Ramel et gravé par Jean-François Mottier. Ce coupe-saucisson, entièrement réalisé en bois de la région, trouvera certainement sa place sur les tables des membres, à l’heure de l’apéro, au moment de se rappeler des bons moments de cet anniversaire.

Restait alors à mettre un terme à cette 175ème Abbaye. Le Commandant de Fête invita les membres à se lever pour la remise du drapeau. Les deux bannières sortirent ensemble, l’une pour ne plus jamais revenir, mais parée de la mémoire des 56 Abbayes qu’elle a conduit. L’autre reviendra bientôt, déjà investie des beaux souvenirs d’une Fête du 175ème qui restera dans les mémoires, et porteuse de la fierté de notre Abbaye en ses traditions, et de sa confiance en son avenir. Désormais, que vive la 176ème Abbaye de Rossinière !

N. Moret, Greffier

2016

PV Fête de l’Abbaye 2016

C’est par une matinée radieuse que le coup d’envoi de la 174ème Abbaye de Rossinière a été donné sur la place du village. Les locaux ont eu le plaisir d’entendre la fameuse diane de l’Echo de Corjon, sonnée dès 5h en divers endroits du village. Un nouveau membre du Conseil a même eu droit à un bis, tant il est vrai que par ces fraîches matinées il n’est pas envisageable de manquer un petit ravitaillement, surtout après avoir gravi la Frasse, pour garder vigueur et prestance en vue de la longue journée qui s’annonce.

Ainsi tirés à la fois du lit et à quatre épingles, une soixantaine de membres se sont donc mis au garde à vous pour accueillir le drapeau porté par Ludovic Martin. L’Abbé-Président Yves Dubuis commençait par souhaiter la bienvenue aux membres et au public, avant de revenir dans son discours sur les retards comptables discutés lors de la dernière assemblée. Tout en assumant la responsabilité de ce dysfonctionnement, il a pu rassurer les membres sur la tenue correcte des comptes grâce aux bouclements réalisés dans l’intervalle, à la fois par le Boursier présent dans les rangs, et par un membre du métier, Alexandre Grandjean, qui est remercié pour son travail. Il annonçait ainsi la tenue d’une assemblée extraordinaire pour valider ces comptes, le 24 juin, à la veille du Tir de Jeunesse auxquels les anciens membres sont conviés. En revanche, s’il est des fuites qui mettent à mal les finances de la Société, ce sont celles du réseau d’eau du stand. Il en profitait donc pour rappeler l’importance des cotisations pour pourvoir à ce genre de frais, tout en s’excusant de l’envoi erroné d’un rappel à une quarantaine de membres.

La partie protocolaire s’est poursuivie par l’assermentation de quatre nouveaux membres, qui ont promis fidélité aux Constitutions fédérales et cantonales et de désormais faire tout ce qui est en leur pouvoir pour le bien et l’honneur de la Société d’Abbaye. De tels serments peuvent paraître un peu austères à notre époque, mais ceux qui connaissent la mine réjouie qu’arborent les membres lors de cette journée savent qu’ils expriment simplement la convivialité et la camaraderie qui les réunis au village autour du tir sportif. C’est d’ailleurs en toute décontraction que les sept jeunes enfants et petits-enfants de membres ayant participé au Tir des Jeunes le soir d’avant sont venus s’aligner devant les rangs pour prendre connaissance de leurs résultats et recevoir prix et médailles. Valérie Schwitzguébel s’est vue attribuer le titre de Petite Reine grâce à une broche de 2854°, récompensée par des prix offerts par Jean-Pierre Neff et Louis Pipoz.

Après un tour du village au son de la fanfare, le Commandant Cédric Dubuis a libéré les membres en leur souhaitant une bonne journée. Si certains en ont profité pour fraterniser autour d’un café, ou d’autres boissons plus appropriées à la pratique du tir, d’autres avaient déjà troqué costards et chapeaux contre vestes en cuir et casquettes, et patientaient impatiemment au guichet du stand. Ce qu’on retiendra en premier lieu du tir proprement dit, c’est la parfaite discipline des tireurs tout au long de la journée. Le responsable des tirs, Olivier Ramel, se réjouit de pouvoir compter sur des tireurs aussi consciencieux dans leurs gestes et manipulations, tout en sachant que la vigilance devra sans cesse être renouvelée et rappelée. Ensuite, on se félicitera des 40 broches percées à la cible Société par 29 tireurs, rendant le classement Courte-ligne plus indécis que jamais. Est-ce que l’insigne de la société, finement gravé par Jean-François Mottier sur les nouveaux volets de la cible 5, a donné un supplément d’âme aux tireurs au moment crucial ? Sont-ce les cibarres qui, ayant mangé jusqu’au dernier morceau de leur gargantuesque bourguignonne, appelaient en plus à des broches ? Toujours est-il que le niveau de tir fût plus que jamais remarquable.

Les activités parallèles au tir ont également apporté leur lot de réjouissances, que ce soit à la buvette, dont l’exiguïté est largement compensée par le charme des serveuses, au vin d’honneur offert au soleil par la Commune, aux restaurants qui ont ravis les amateurs de jambon à l’os et gratin, ou au caveau au village qui permettait aux plus flemmards de profiter de la fête sans avoir à descendre au stand (et surtout sans avoir à en remonter), ou, pour ceux qui avaient un doute sur l’heure de la remise des prix, de guetter sur place sans perdre son temps. Juste à côté, ce n’est pas moins de 35 enfants entre 2 et 12 ans qui ont investi la Placette pour s’amuser dans des gymkhanas, jeux de jets, de pêche, ou d’adresse, ou pour se faire grimer. Cerceaux, ballons et échasses ont été plus forts que la pluie qui s’est mise à tomber au milieu de l’après-midi, et qui n’a pas réussi à altérer l’énergie et l’enthousiasme de ces enfants. Point d’orgue pour les plus grands d’entre eux, la visite de la ferme de la famille Marmillod leur a permis de s’initier à la traite et de confectionner du beurre. Grâce aux six mamans motivées qui ont mis sur pieds ces activités, les plus jeunes se réjouissent aussi, comme les plus grands, d’année en année, du dernier week-end d’avril à Rossinière.

Changement d’ambiance à quelques encablures de là, au bureau des classements : ici tout n’était que rigueur et concentration. Cédric Dubuis et Martin Geser ont décrypté coupons, cahiers et classeurs pour établir la hiérarchie à chaque cible. Ils ont pu se féliciter de ce triple contrôle, puisque le simple oubli des deux petites lettres « br. » devant un chiffre peut totalement changer la donne. Peu après 19h, les 51 broches et 31 mouches de la journée étaient échantillonnées, en plus de celles apportées du tir voisin de la jeunesse de Château d’Oex. La hiérarchie des 116 tireurs du jour était connue, le Conseil pouvait sereinement rejoindre le cortège en direction du Grand-Chalet.

Là, vêtus de leur désormais traditionnelle pèlerine (dont même les cadets de l’Echo de Corjon, dorénavant de vieux habitués du rendez-vous, sont équipés), les membres ont applaudi au sacre de François Pilet, couronné Roi du Tir pour une extraordinaire broche de 9 degrés ! Le docteur a réussi un chef-d’œuvre d’une précision chirurgicale. Est-ce de s’être laissé retardé par l’Abbé à goûter le vin d’honneur avant d’aller se coucher à Société, ou est-ce le nettoyage vigoureux du fusil avec une tringle coincée dans la culasse après ? A défaut de percer le secret médical, les tireurs envieux peuvent toujours consulter ses ordonnances affichées à la buvette qui stipulent : « ne boire qu’un seul verre à la fois ». Gilles Raymond a quant à lui forgé son succès à la Courte-ligne avec une addition de 112.57. C’est exceptionnellement dans une calèche couverte, tirée par deux chevaux remplaçant l’habituelle jument en congé maternité, que le Roi accompagné de la Petite Reine a rejoint la cour devant la Grande Salle. Sous une pluie fine qui n’était pas de nature à effrayer les tireurs après le déluge de l’année dernière, François Pilet s’est vu remettre un magnifique découpage offert par Jean-Pierre Neff, alors que la Courte-ligne était récompensée d’une admirable horloge en cuivre offerte par l’Amicale du 150ème. En plus de la palme de dauphin à Société, Etienne Borloz obtenait la couronne de la cible Surprise ainsi qu’un superbe meuble offert par Schittli Frères. La distribution des pourtant nombreux prix était rondement menée pour permettre à chacun de se mettre à l’abri rapidement, mais l’Abbé-Président pris néanmoins le temps de remercier les bienfaiteurs de la Société, pour leur soutien à l’établissement du pavillon de prix ou pour leur aide tout au long de la journée. Il demanda également aux membres vétérans de s’aligner devant les rangs, les citant en exemple pour leur participation assidue à cette fête. Pendant le morceau de musique qui leur était dédié, le drapeau vint d’ailleurs les saluer respectueusement.

Le pincement au cœur qui accompagna la remise du drapeau fût vite supplanté par le creux à l’estomac, lui-même délicieusement comblé par un festival de pâtes servi dans la Grande Salle. Au moment du dessert on distribua les prix de la cible Mouche, dont le premier, la fameuse chaise offerte par Chaletbau Holzbau, revint à Patrick Henchoz. Membre sortant du Conseil, Pierre Pilet s’adjugeait la cible Bonheur avec le seul coup de 100 de la journée, devant 12 coups de 99. Tous les lauréats ont fêté longuement leur succès, vite rejoins par ceux moins heureux au tir, mais pas malheureux pour autant. On a vu avec plaisir les générations se côtoyer au bar et sur la piste de danse. Certains se sentaient d’humeur printanière et la température est rapidement montée dans la salle, alors que dehors les flocons se mettaient à tomber. Au petit matin, un fin duvet blanc avait recouvert le paysage, comme pour mettre un voile pudique et joyeux sur cette belle Abbaye 2016. Désormais, tous les regards sont tournés vers la 175ème Abbaye en 2017 !

N. Moret, Greffier

2015

PV Fête de l’Abbaye 2015

L’Abbaye commence toujours par une diane. Ce samedi matin 25 avril n’a pas dérogé à la tradition, et c’est bien avant l’aube que les valeureux musiciens de l’Echo de Corjon ont embouché leurs instruments pour aller réveiller le village de cette mélodie tonique qui, dès qu’on l’entend, nous fait savoir qu’on y est ! L’Abbaye de Rossinière ! Qui célébrait cette année sa 173ème édition ! Certes, certains volets sont restés clos, mais il est fort probable que ceux-qui sommeillaient encore derrière avaient déjà profité de fraterniser au stand ou au caveau le soir précédent. Qu’à cela ne tienne, la fanfare a continué son œuvre plus loin, et après quelques arrêts pour se sustenter et intégrer ses membres retardataires, elle est arrivée comme toujours fringante sur la place du village pour l’appel de 8h.

Là, une septantaine de membres se sont rassemblés sous les ordres du Lieutenant-Colonel Cédric Dubuis. Une fois accueilli le drapeau, le Commandant de Fête présentait pour l’inspection ce qu’il qualifia de «détachement de la Société » à son frère et Abbé-Président, Yves Dubuis. Loin d’un détachement, gageons que l’Abbé y a vu au contraire des hommes qui sont fortement attachés à cette société et à ses vénérables traditions. Il les a d’ailleurs accueillis en les remerciant de leur présence et de leur engagement. Ce sont des manifestations telles que celles-ci qui font la vie d’un village, et si c’est pour tous un plaisir d’y participer, c’est aussi une responsabilité de les faire perdurer. Il l’a d’ailleurs rappelé avec l’exemple des travaux d’entretien du stand, qui vont bientôt débuter, et pour lesquels la société pourra compter à la fois sur le soutien de ses membres et sur celui des autorités communales. Il a ensuite pu accueillir trois nouveaux membres : Etienne Borloz, Raphaël Eggen et Florian Karlen ont ainsi prêté serment devant leurs nouveaux camarades. Moins solennel, mais tout aussi réjouissant pour la relève, ce sont ensuite les huit jeunes filles et garçons qui avaient participé le soir d’avant au Tir des Jeunes, qui sont venus s’aligner devant l’assemblée pour entendre leur classement et recevoir leur prix. C’est le jeune Johann Pilet qui s’est vu coiffé d’une couronne de lauriers pour une broche de 3096°, démarrant la récolte de ce qui allait être une Abbaye prolifique pour la famille.

Partis en cortège, la plupart des membres sont revenus avec la fanfare à la place du village pour savourer l’instant et retrouver les camarades que souvent l’on ne rencontre plus qu’à cette occasion. Quelques-uns ont néanmoins profité que le Commandant de Fête libère les membres à la route du Grand Chalet pour rapidement descendre au stand et passer aux choses sérieuses. Il faisait en effet bon tirer pendant cette matinée, et il semblait de bon ton de se coucher à la cible société avant les averses annoncées pour la fin de journée. Le pic de fréquentation a comme toujours eu lieu lors du vin d’honneur offert par la Commune, où les discussions furent animées. Au final, 115 tireurs ont tiré les 3 cartouches de la cible Société. La plupart viennent du village, ou du Pays-d’Enhaut ; d’autres sont montés de la ville, certains sont tout juste débarqués d’un autre continent, mais ont tenu à être présents pour cette Abbaye.

Cette année, 27 d’entre eux ont réussi à percer une broche, dont quatre à deux reprises. Les membres de l’Abbaye de Rossinière sont évidemment tous de bons tireurs, mais certains sont poissards, à ce qu’il paraît. La compétition est bien présente, mais toujours dans la bonne humeur. Certains s’essaient à la carabine, avec un certain succès à en croire le propriétaire du fusil, qui s’inquiète de reculer au classement à chaque fois qu’il prête son arme. D’autres profitent des Fass 90 mis à disposition des tireurs au bureau pour tirer leurs cartouches sans devoir ensuite passer par la corvée de nettoyage. Ceux-là pourront remercier Quentin Schittli, qui a occupé son dimanche matin dans la graisse, avec tringles et brosses, pour remettre les armes en état. En particulier, celui qui a dû user deux fusils avant de mettre un coup en cible pourra même lui offrir un verre …

Le tir s’est passé sans accroc, et le seul moment de stress que le Conseil a connu fût au moment de décider s’il fallait renoncer à son dessert à midi pour reprendre le tir avec sa ponctualité habituelle. On a finalement commencé (presque) à l’heure. Les cibarres n’ont paraît-il pas eu les mêmes états d’âmes, et certains ont pu prolonger leur repas bien confortablement, pendant que leurs collègues assuraient le service de façon impeccable. Les jeunes secrétaires ont également donné toute satisfaction, par leur attention et leur patience, et se sont parfois vu récompensés d’une pièce glissée dans la crousille que certains avaient préparée avec soin.

Tout s’annonçait donc pour le mieux en fin de journée, quand tireurs et public commencèrent à converger vers le centre du village. Le ciel avait été clément jusqu’alors, et beaucoup avaient pu profiter de la terrasse du caveau. Sur la Placette, plus d’une trentaine d’enfants avaient pu se dépenser, sans rien dépenser, grâce aux animations mise en place par des mamans du village. Vélo, pêche, ski, souvent dans des variantes originales, mettant à l’épreuve leur adresse ou leur patience. Ajoutez-y rires, plaisir et camaraderie : les ingrédients étaient les mêmes que ceux énumérés au stand pour leur aînés. Tous ont même eu l’occasion de faire un petit tour de quartier à dos d’âne, équipés de casques tels les grands cavaliers.

Du côté des tireurs par contre, un seul aurait le plaisir de pratiquer l’équitation, après avoir troqué casque ou chapeau contre une couronne de lauriers. Pour savoir qui grimperait dans la calèche, le cortège s’est donc dirigé vers le Grand Chalet. Là, l’Abbé-Président fit durer le suspense (ou attendait-il quelqu’un ?) en faisant le tirage au sort de la participation au cortège, auquel les cadets de l’Echo de Corjon avaient fait l’honneur de se joindre. Très discret membre d’une garde du drapeau pourtant joyeusement bruyante pendant le cortège à l’aller (mais était-il bien là ?), c’est le jeune Kevin Karnstädt qui s’est vu déclaré Roi du Tir, grâce à une magnifique broche de 704 degrés. Pour la deuxième année consécutive, Roger Berdoz des Granges recevait quant à lui la couronne de la courte-ligne avec une addition de 84.90 points. L’Abbé distribuait également des palmes aux dauphins (Gérald Dubuis, 2ème, et le même Roger Berdoz 3ème) car pour la suite de la soirée, il valait mieux être à l’aise avec le millieu aquatique. Peu après avoir remis les prix de la cible Société devant la Grande Salle, en particulier la magnifique crédence offerte par Olivier Ramel au Roi du Tir, l’Abbé-Président invitait tout le monde à se replier à l’intérieur en raison de la pluie et du vent qui agressait l’assistance.

C’est donc à l’intérieur que furent distribués les prix courte-ligne, et que Pierre-François Perren reçu les lauriers de la cible Surprise, complétant la couronne obtenue par son fils le matin. Et c’est également au sec que les treize membres vétérans ayant participé au tir furent remerciés et salués d’un morceau de musique. Lors de ses 53 ans d’existence, notre drapeau a certainement déjà essuyé quelques tempêtes. C’est le destin de toute panosse qui se respecte. Porté par Ludovic Martin, il saluait longuement la salle avant de s’en aller sécher une fois de plus. Encore deux ans et il pourra prendre un repos bien mérité.

Les derniers classements furent annoncés plus tard dans la soirée. A la cible Mouche, c’est le dernier tireur, Pierre-Alain Berdoz, tout juste rentré des cibles où il officie comme chef cibarre, qui s’adjuge la chaise du vainqueur avec un coup presque parfait de 162°. A la cible Bonheur, c’est Pierre-François Perren, qui parfume son Abbaye de quelques lauriers supplémentaires, obtenus grâce à des coups de 100, 98 et 94. Entre temps, membres et familles avaient pu se restaurer d’un excellent repas préparé par la cuisine de l’Hôtel de Ville. L’équipe au service mérite une mention particulière, pour leur travail passablement compliqué par le repli à l’intérieur de toute l’assistance, qui fût malgré tout remarquablement assuré.

L’Abbaye se termine rarement par une diane. On en a toutefois entendu plusieurs, bien au-delà de minuit, alors que le gros des troupes était déjà rentré et que ne restaient au bar que les jeunes loups et les vieux briscards. Ces dianes là ne réveillèrent personne : ceux dans les oreilles desquelles elles résonnèrent avaient déjà tout donné. Ils étaient déjà partis vers de nouveaux rêves de médailles, de lauriers ou de soleil, qui espérons-le accompagneront l’Abbaye 2016.

N. Moret, Greffier

2014

PV Fête de l’Abbaye 2014

Certains diront que l’Abbaye de Rossinière commence le matin du dernier week-end d’avril, à 5h, quand résonnent dans le village les premières notes de la Diane sonnée par l’Echo de Corjon. D’autres diront que l’Abbaye commence le soir d’avant, à 17 heure, quand se retrouvent au stand les vieux matcheurs, venus observer la relève s’essayer au tir à 300m en devisant gaiement autour de quelques bières. La Jeunesse dira, elle, que l’Abbaye commence à 22h, lorsque, une fois la couronne décorée et tendue au dessus de la Place du Village, elle peut enfin s’attabler autour d’une botte et savourer le week-end à venir. Le Conseil dira sans que doute que l’Abbaye a commencé il y a déjà bien longtemps, et qu’il n’est que trop temps que l’on passe enfin aux choses sérieuses.

Et sérieuses, elles le furent en ce samedi matin 26 avril, quand une bonne septantaine de valeureux membres se sont alignés face au Commandant de Fête Cédric Dubuis, qui, avec l’autorité et la prestance qui sied à un officier de son rang, allait veiller tout au long de la journée à l’excellente tenue de nos rassemblements et défilés.

Sérieuses, elles le furent encore, quand au son de la marche au drapeau, le porte-enseigne se présenta entouré d’une garde renforcée de 8 fiers hommes en uniforme. Après avoir dûment salué l’assemblée et intégré les rangs, Ludovic Martin annonça que cette édition était la 10ème pour lui et sa garde dans leur fonction au sein de la Société. Ce jubilé méritait bien cette petite surprise, accueillie avec honneur et plaisir par l’assistance.

Sérieuses, elles le furent toujours, quand dans son discours l’Abbé-Président Yves Dubuis demanda à ses auditeurs de s’interroger sur la position de la Suisse par rapport au reste du monde. Cette réflexion permettant au passage de réaliser la chance qui est la notre, de vivre en paix dans un pays où un rassemblement d’hommes en armes est synonyme de Fête et non de conflit. Et c’est ainsi que malgré, ou grâce, à la solennité de l’instant, c’est un esprit de fête et de réjouissance qui régnait parmi les participants à cet appel du matin. Parmi eux, 8 nouveaux membres ont prêté serment et ont ainsi reçu le vénérable brassard rouge que chaque sociétaire arbore avec fierté tout au long de la journée.

La partie officielle du matin était également l’occasion de couronner le vainqueur du Tir des Jeunes, qui a permis à douze enfants et petits-enfants de membres de se familiariser avec l’art de leurs aînés. Cette année, avec une broche de 2102° et gagnant un prix offert par Jean-Pierre Neff, le Petit Roi n’était autre que Sébastien Pilet, dont le père a longuement fréquenté les cibles en tant que chef-cibarre. Guillaume Lenoir et Oriane Henchoz sont également parvenus à percer la broche, et se sont vus remettre de magnifiques prix offerts par MM. Henri Turrian et Yves Dubuis, ainsi qu’un prix offert par M. Louis Pipoz pour la première demoiselle.

Sans doute alléchés par la qualité de ces récompenses, les tireurs ont été nombreux à se rendre au stand dès le matin. Peu après l’horaire fixé à 9h30, les premières détonations se faisaient entendre dans le stand, dont la vétusté n’a d’égal que le plaisir qu’on a à y tirer. La vétusté n’empêchant pas la convivialité, les tireurs ont patiemment attendus leur tour à l’aide du vin d’honneur servi par le Syndic, et à la buvette. Celle-ci fût d’ailleurs si bien fréquentée que les tenancières en ont été réduites à dîner dans une gamelle sur leur lieu de travail.

Plusieurs visiteurs sont également venus au stand. Certains pour encourager leurs proches, leur faisant parfois perdre leurs moyens, et les voir se mettre à tirer dans la cible d’à côté ; d’autres simplement pour s’imprégner de l’atmosphère qui régnait à l’intérieur du stand. Parmi eux, relevons notamment la présence toute la journée d’un photographe travaillant à un livre sur le Pays-d’Enhaut. Ce n’est en effet plus tous les jours que l’ont peut admirer ce tableau réunissant le tireur concentré sous le regard du jeune secrétaire attentif, prompt à appuyer sur la sonnette pour avertir son collègue cibarre, patientant 300 mètres plus loin, qu’il est temps de tourner la cible et d’y chercher l’impact, avant de consciencieusement marquer son coup pour guider le tireur vers le centre. Cette fine et belle mécanique s’est une nouvelle fois déroulée sans accros sous la houlette du responsable du stand Olivier Ramel et du chef cibarre Pierre-Alain Berdoz. Grâce à leur calme, leur rigueur, et leur préparation sans défaut, les quelques doutes et malentendus qui surviennent immanquablement avec un marquage manuel ont toujours pu être levés rapidement. C’est un petit prix à payer en regard du plaisir que l’on éprouve à observer le va-et-vient des cibles, le mouvement des palettes et les secouées du drapeau. Et des secouées, il y en a eu beaucoup ! Parfois jusqu’à 3 en même temps : 48 pour signaler des mouches, et 42 pour des broches, un record ! Bravo aux 121 tireurs qui se sont couchés à la cible Société !

L’excitation des tireurs en bas au stand trouvait son pendant juvénile au centre du village où, pour la deuxième année consécutive, des animations pour les enfants étaient proposées à l’initiative de quelques dynamiques mamans. Jeux d’adresse et d’agilité, grimages par un clown, et goûter savoureux : tous les éléments étaient réunis pour que les plus petits puissent également profiter de la Fête de l’Abbaye. L’énergie qu’ils ont dépensée cet après-midi-là sera une belle motivation pour renouveler ces activités.

Le caveau tenu par la Bordzette sur la place du village s’est progressivement rempli à l’approche de la distribution des prix. Mais plus que la bière, ce sont malheureusement les cieux qui se sont mis à couler à flot. Le cortège s’est en effet vu doucher par une grosse averse alors qu’il se rendait au Grand Chalet. En tête de la parade, les cadets de l’Echo de Corjon ont malgré tout courageusement tenu à étrenner leur bel uniforme, et ont défilé pour le plus grand plaisir de tous les spectateurs. C’est d’ailleurs un membre de la fanfare, et actif depuis plus de 10 ans au Conseil, qui s’est vu couronner Roi du Tir : Pierre Pilet remporte la cible Société avec une broche de 925 degrés. Malgré sa présence au bureau des classements une bonne partie de l’après-midi, il n’a rien vu venir ! Il remporte une magnifique crédence confectionnée et offerte par son collègue du Conseil, Olivier Ramel. A la courte-ligne, il a fallu à Roger Berdoz de Château d’Oex 3 broches et une addition de 97.67 pour s’adjuger la couronne de lauriers, devant Patrick Henchoz, qui a aussi perforé les 3 broches mises en face de lui. La distribution des prix s’est déroulée devant la Grande Salle, où Gérald Dubuis a hérité de la 3ème couronne pour sa broche de 464 degrés percée à la cible Surprise. Plus tard dans la soirée, Yann Visinand à Bonheur, et Claude Mermod à Mouche, sont venus compléter le palmarès.

La pluie qui continuait de tomber n’a évidemment pas empêché l’Abbé-Président de rendre hommage aux 15 membres de 70 ans et plus qui ont une nouvelle fois participé à cette fête. Les voir fièrement alignés devant les rangs, malgré la pluie, devrait constituer un exemple pour tous. L’Abbé-Président prit également le temps de remercier toutes les personnes qui avaient oeuvré de près ou de loin au bon déroulement de cette Abbaye. Les membres pouvaient ensuite se mettre une dernière fois au garde-à-vous pour prendre congé du drapeau. Si celui-ci s’en est allé sécher dans quelque local jusqu’à l’année prochaine, c’est sur scène que l’on retrouva son porteur, plus tard dans la soirée, pour une impressionnante démonstration de bûcheronnage, chaleureusement ovationnée. Plus d’une centaine de personnes avaient en effet décidé de prolonger la soirée à la Grande Salle par un excellent repas confectionné de main de maître par une sympathique équipe du village. La suite s’est déroulée autour du bar, la musique a fait se lever toutes les générations, et la célébration de cette 172ème Abbaye s’est poursuivie jusqu’au petit matin. Le lendemain restaient couronnes et prix pour certains, bons souvenirs pour tous. L’Abbaye 2014 était faite, et bien faite. Désormais, chacun attend avec impatience la diane qui annoncera l’aube de l’Abbaye 2015.

Nicolas Moret, Greffier

1992 | 150ème

PV de la 150e fête de l’Abbaye (1992)

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